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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 18, 2024















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La Voix de Zazar

4 novembre 2022 |
SERIE
La Voix de Zazar
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
26 €
DATE DE SORTIE
04/11/2022
EAN
2889231224
Achat :

Carol se réveille à bord d’un vaisseau spatial. Seul, désorienté, affamé. Très vite, il se rend compte que ce vaisseau de croisière s’est fait attaquer par des pirates et qu’il est le seul survivant à bord, les autres ayant été emmenés en tant qu’otages – dont, peut-être, son épouse. Incapable de diriger l’appareil ni d’envoyer un signal de détresse, il erre dans les couloirs obscurs du navire, se nourrissant de quelques biscuits ou boîtes oubliés, dialoguant avec lui-même et ses souvenirs, se demandant bien si sa compagne – avec qui les relations s’étaient dégradées – est toujours en vie. Puis, il découvre le corps intact d’un homme dans un congélateur. Qui deviendra son confident et son garde-manger.

la-voix-de-zazar_image1Geoffroy Monde, auteur de la série Poussière, mais aussi d’un mémorable opus de la collection BD Cul et d’albums d’humour terribles (Comment réussir, De rien…), n’est pas toujours là où on l’attend et sait insuffler un ton très personnel dans des scénarios en apparence classiques. Ici, c’est un peu comme si Ben Stiller tournait un remake du Solaris de Tarkovski, ou que Wes Anderson se lançait dans un thriller spatial, avec un héros pas très intéressant ni très sympa. Côté BD, on pourrait dire que Geoffroy Monde marche ainsi dans les traces de l’Ugo Bienvenu de Préférence Système et Paiement accepté mais avec un petit ton rigolard en plus, ou dans celles du Blutch de Lune l’Envers mais avec une absence d’ironie et de sérieux dans le registre comique. Attention, La Voix de Zazar n’est pas un sommet de gaudriole, mais bien un récit de SF post-traumatique, teinté d’humour absurde, et pas dénué d’une réflexion sur la culpabilité et le désir de rédemption. C’est aussi un joli exercice de style, car l’auteur opte pour un graphisme plutôt minimaliste, avec ses personnages comme des jouets à grosse tête et ses décors où la couleur prend toute la place narrative. Comme quoi, Geoffroy Monde ne se répète pas, mais creuse un sillon de plus en plus intéressant dans l’univers de la bande dessinée, à la croisée des genres.

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