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Les + du blog : DERIB 2/3

29 juillet 2006 |

Visuel extrait de Derib, un créateur et son univers par George Pernin © Le Lombard.
Derib : « Problème, un cheval, ça bouge ! »
J’aime les chevaux depuis toujours. Mon premier souvenir remonte à mes cinq ans : c’était un cheval de trait qui travaillait dans un champ tout proche de la maison. Je me souviens surtout de l’odeur du cheval.
À cette époque, il n’y avait presque pas de chevaux de selle dans la région, et c’est en voyant des photos que je me suis mis à en dessiner. Au début, c’était catastrophique. Je ne savais pas comment dessiner les pattes, puis ce furent les proportions qui n’allaient pas. Mon père m’a alors conseillé de procéder avec le cheval comme je faisais avec l’homme : apprendre à dessiner son anatomie.
Enfin, vers quinze ans, j’ai vu des chevaux qui broutaient dans un parc. Ils appartenaient à un agriculteur qui faisait son service militaire dans la cavalerie et qui louait des chevaux dans un manège. Je me suis glissé dans le parc, et j’ai commencé à exécuter des croquis d’après nature, ce qui n’est pas aisé : les chevaux ne cessaient de bouger ! Voyant mes croquis et les appréciant, le propriétaire m’a proposé de décorer son futur manège en échange de leçons d’équitation. C’était le paradis ! Quatre mois plus tard, je donnais des leçons ! Depuis, je n’ai plus cessé d’être en contact avec les chevaux.
Sur le plan graphique, cette complicité m’a énormément aidé et, aujourd’hui, ce sont encore les chevaux que je dessine avec le plus de plaisir.
Mais en tant que cavalier, les choses sont parfois difficiles. J’apprends depuis plus de vingt ans à faire de l’obstacle et je n’ose pas compter les chutes. À chaque saut, il me faut maîtriser mon appréhension, voire ma peur. En outre, avoir un cheval à soi nécessite des soins intensifs. Il faut le sortir tous 1es jours et les maladies sont fréquentes. Monter à cheval, c’est toute une discipline : c’est apprendre à se maîtriser pour dominer les réactions de l’animal, et les anticiper.
II faut des milliers d’heures de travail pour arriver à un résultat positif.
Cela dit, le contact avec ce merveilleux animal est un privilège, et je crois que l’amour du cheval est un virus dont on ne peut pas se soigner. En tout cas, moi, je suis définitivement malade des chevaux !

© Le Lombard 2006
Derib, un créateur et son univers* par George Pernin Le Lombard, 144 pages, 22,50 euros.

Visuel extrait de Derib, un créateur et son univers par George Pernin © Le Lombard.

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