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L’Île errante #1

10 octobre 2017 |
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
15 €
DATE DE SORTIE
07/09/2017
EAN
B071LFW93W
Achat :

lile-errante-1-casesC’est un auteur trop rare. Sous nos latitudes, on connaît Kenji Tsuruta pour deux oeuvres : l’épais recueil Spirit of Wonder, paru en 1999 dans une édition française tristement charcutée, et le one shot Forget-me-not (2004). On l’apprécie pour ses rêveries au charme rétro, ses héroïnes magnétiques et la virtuosité de son trait hachuré, proche d’un Hiroaki Samura (L’Habitant de l’infini). Cette année, Ki-oon réinvoque l’artiste avec une série débutée en 2010 au Japon et toujours publiée, à petite dose, dans l’excellent magazine Afternoon (Bakuon Rettô, Goggles…).

Dans les îles éloignées de la préfecture de Tokyo, la pilote d’hydravion Mikura Amelia – on devine là un clin d’oeil à la légendaire Amelia Earhart – assure le service postal entre les terres émergées. À la mort de son grand-père, qui l’a élevée, la jeune endeuillée hérite d’un énigmatique courrier et de carnets de notes mentionnant une île qu’aucune carte ne cite : Electriciteit. C’est une légende, comparable au Monstre du Loch Ness ou au Hollandais volant. Certains affirment l’avoir vue, d’autres croient l’avoir visitée. Sans certitude. En mémoire de son aïeul, Mikura se jure de lever le mystère et de livrer le colis… Débute alors une belle aventure (aéro)maritime, entre investigations farfelues et quotidien insulaire. Si la piste de l’île errante intrigue, Tsuruta dédie avant tout ses planches à une double contemplation : celle de ses paysages introspectifs, bien entendu, mais aussi celle de son héroïne. C’est précisément l’alchimie entre Mikura et l’environnement dans lequel elle évolue qui crée toute la saveur de cette série. Dans de tendres planches à la narration muette, l’auteur prend le temps de décrire l’anecdotique, d’installer l’ambiance et de construire son personnage – peut-être le plus attachant qu’il ait jamais écrit. On le sent, ce premier tome n’est encore qu’une introduction. Si l’intrigue avait progressé un poil plus rapidement, L’Île errante aurait, c’est certain, décroché toutes nos étoiles.

© 2011 Kenji TSURUTA / Kodansha Ltd., Tokyo

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