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SCUM – La tragédie Solanas

15 juillet 2021 |
SERIE
SCUM - La tragédie Solanas
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
22 €
DATE DE SORTIE
17/02/2021
EAN
2344033238
Achat :

scum_image1Juin 1968, Valerie Solanas, présentée comme une jeune femme déséquilibrée, tire sur Andy Wharol, l’accusant d’avoir perdu le manuscrit de sa pièce de théâtre. Le « patron » de la Factory en réchappe de peu et la jeune femme meurt 20 ans plus tard après une vie qui ne lui aura laissé aucune chance. Elle laisse derrière elle le SCUM manifesto : brûlot féministe violent contre la « masculinité ».

Théa Rojzman (Emilie voit quelqu’un) signe un scénario qui rend hommage à une personnalité féministe à la fois difficile à aimer et à cerner : camée, prostituée, ingérable et souvent délirante, Valérie Solanas représente un courant radical du féminisme qui se développe à la fin des années 1960. Ne se contentant pas de demander des droits, elle réclame en 1967 dans le SCUM Manifesto (SCUM pour Society For Cutting Up Men) la fin du patriarcat par la disparition des hommes. Liant clairement l’oppression des femmes par les hommes au capitalisme, elle prône l’inverse d’une société dans laquelle « rien ne concerne les femmes ».

Avec le dessinateur Juan Bernardo Muñoz Serrano, qui soigne un trait réaliste assez séduisant, l’auteure ne cache pas grand-chose des aspects sordides de la vie de Valérie Solanas, montrés par un procédé de distanciation : Valérie sort de son corps quand elle est violée ou se prostitue. De même, elle converse avec un rat imaginaire, ce qui permet d’évoquer la genèse de sa pensée en parsemant les dialogues d’extraits du manifeste du SCUM. Les effets sont un peu appuyés, mais l’évocation du New York de la fin des années 1960 et de l’essor du féminisme fonctionnent en revanche assez bien. L’album a surtout l’intérêt de rappeler la ligne radicale de Valérie Solanas —à tel point qu’on la parfois cru satyrique—, qui rappelle que la pensée féministe reste complexe et non univoque.

Scum

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