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Winsor McCay fait escale à Cherbourg

30 juin 2017 |

La 8e Biennale du 9e art de Cherbourg-en-Cotentin regarde vers l’Ouest, par delà l’Atlantique, pour se consacrer à l’univers de Winsor McCay.

biennale-cherbourg-mccay-afficheJusqu’ici, la Biennale du 9e art de Cherbourg n’avait rendu hommage qu’à des Européens, comme Hugo Pratt en 2009, Moebius en 2011 ou Tardi en 2013. Cette fois, c’est un Américain qui voit son oeuvre mise en lumière, dans une exposition conçue par Benoit Peeters et François Schuiten, invités de la Biennale en 2004. Winsor McCay, né en 1869, s’est fait connaître au tournant du XXe siècle, dans des journaux américains, qui lui laissaient une assez grande marge de manoeuvre pour ses dessins et mises en scène. C’est ainsi qu’il lance ce qui reste parmi les premières bandes dessinées modernes : Le Petit Sammy éternue (Little Sammy Sneeze) et Cauchemars de l’amateur de fondue au chester (Dreams of the rarebit fiend). Oeuvres qui mènent à la création en 1905 de son plus fameux personnage : Little Nemo.

Dans Little Nemo in Slumberland, un petit garçon s’endort en case 1 et tombe de son lit en dernière case. Et entre les deux… des aventures oniriques jamais vues et des expérimentations narratives et graphiques encore impressionnantes aujourd’hui. La série est un succès et dure neuf ans dans les pages du New York Herald, ainsi que dans les pages du dimanche, qui exploitent à merveille le grand format et la couleur. Winsor McCay se lance parallèlement dans le dessin animé, art balbutiant, pour lequel il travaille à plusieurs innovations – dont le dessin animé documentaire avec son Naufrage du Lusitania. Il meurt en 1934.

L’exposition au musée Thomas-Henry de Cherbourg met en avant l’ensemble de cette foisonnante carrière, avec 60 planches originales, dont la moitié de Little Nemo, provenant pour la plupart de collections privées, rassemblées ici par le galeriste Bernard Mahé. Ce qui exceptionnel, car ces planches sont rares et dispersées autour du monde. Pensée par Schuiten et Peeters, la scénographie se veut sobre. Sans fioritures autres que la reconstitution du lit de Little Nemo, le parcours se fait dans la pénombre, pour mieux être happés par les planches. Seules de courtes vidéos du duo de commissaires viennent apporter des commentaires ici ou là ; dès lors, les néophytes se sentiront peut-être un peu délaissés devant ce peu d’explications de l’importance historique et artistique de l’oeuvre de McCay… Reste à admirer les planches, de toute beauté.

À noter qu’à partir de cette 8e édition, la Biennale du 9e art devient un véritable festival d’art contemporain, convoquant autour de la bande dessinée des arts associés, tels les jeux vidéos ou arts numériques, lors d’un événement en septembre, baptisé Les Voyageurs immobiles.

Exposition « Winsor McCay, de Little Nemo au Lusitania ».
Jusqu’au 1er octobre 2017.
Musée Thomas-Henry, le Quasar, esplanade de la laïcité, Cherbourg-en-Cotentin.
Du mardi au dimanche. Tarifs : 3-5 €.
Plus d’infos ici.

Photos © Thierry Lemaire pour BoDoï

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