Par George Akiyama. Le Lézard noir, 25€, le 31 mai 2012.
1 volume paru sur 1 – Série terminée au Japon.

Anjin San est la deuxième œuvre de George Akiyama à paraître en France. Après le one-shot Jintarô – Le caïd de Shinjuku, Le Lézard noir nous présente une toute autre facette de cet auteur. Après la violence, le sexe et le manque total de moralité de Jintarô, on découvre Anjin : un homme humble, énigmatique et plein de compassion. Il sait apprécier les choses simples de la vie et se rendre utile dès qu’il le peut. Mais ce n’est pas n’importe qui : c’est un descendant de Bouddha qui a de l’argent et le pouvoir de voler !

Avec son dessin rond et bienveillant rendant hommage à la nature et à l’homme, Anjin San est une bouffée d’air frais qui permet s’échapper des affres du quotidien. Cette fable philosophico-campagnarde nous ramène aux sources, aux rapports humains et à l’essence de la vie. Sa lecture propose de dépasser la logique, la jalousie, le consumérisme, pour parvenir au contrôle de soi et apprécier la vie pour ce qu’elle est. Deux grandes parties structurent ce récit. La première nous permet de découvrir l’impassible Anjin et ses amis Kirihito et Hinagiku. Dans la seconde, nous verrons progressivement naître un amour pur et sincère sous l’œil attentionné et charitable du héros.

Composé de plusieurs contes zens, calmes et réalistes, voilà un livre qu’il est agréable de parcourir. N’attendez donc rien dynamique, de fantastique ou de merveilleux dans ce beau volume cartonné, vous n’y trouverez que des moments banals de la vie quotidienne à la campagne. Humain, bucolique, simple et plaisant, Anjin San se referme avec un petit pincement au cœur.

© George Akiyama. Le Lézard Noir 2012.

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