Bienvenue à Pandemonia
Ismael Posta joue de malchance : alors qu’il vient d’achever une brillante (et lucrative) conférence de développement personnel, il avale une olive de travers et trépasse sur le coup. Deuxième manque de bol : il termine aux Enfers, avec la perspective d’une éternité de souffrances pour cause d’arnnaques en série. Mais il ne se laisse pas démonter ni retirer son sourire extra-bright : Ismael est bien décidé à mettre les hordes de Satan dans sa poche.
Voilà un petit régal de conte fantastique plein d’humour et d’irrévérence, qui égratigne notre monde capitaliste trop lisse avec malice, et un vrai goût pour le grand-guignol. La description des Enfers et de ses différents niveaux de souffrance est délicieuse, et les portraits des démons dirigeants de l’endroit est hilarante : des cornus en costume trois pièces, s’insurgeant contre les directives d’un big boss désespérément absent et tentant de désamorcer la grogne sociale parmi leurs troupes surmenées. Le rythme est enlevé et le trait réaliste et ultra expressif de Gabriel Ippóliti fait merveille. Seuls petits bémols, une mise en couleurs baveuse un peu datée et une fin un brin précipitée. On n’était pas loin d’une divine comédie.






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