Par Aseyn, Thomas Cadène, Capucine, Vincent Caut, Clotka & Abraham Kadabra, Lucie Durbiano, Karim Friha & Julien Barchhammer, Lilla, Lucile Gomez, Keussel, MissPaty, Marion Montaigne, Corentin Penloup, Loïc Sécheresse, Bastien Vivès et Wandrille. Dupuis, 19,95€, le 3 juin 2011.

Sujet éternel, l’amour a inspiré ces quinze histoires courtes, commandées par Dupuis à « la génération montante des jeunes auteurs de BD ». Peu aisé, l’exercice impose d’exprimer des émotions et un style graphique en quelques pages seulement.

Souvent inégal dès lors que le travail est collectif et fragmenté, le résultat se révèle ici particulièrement disparate, au point de provoquer l’agacement – une ligne directrice plus nette aurait gagné à émerger. La diversité des récits entraîne en effet un éclectisme prononcé, effaçant entre eux toute cohérence.

On savoure ainsi une variation sur l’éducation parentale par Bastien Vivès, une histoire maligne de communication enfantine par Lilla, ou la vengeance d’une tigresse vengeresse par Loïc Sécheresse. Mais on s’ennuie à la lecture des intermèdes minimalistes de Wandrille, dont l’humour tombe à plat, ou de quelques historiettes non abouties (l’énigmatique Point noir de Corentin Penloup, la plate Mélodie du coeur de MissPaty…).

Comment je me suis fait plaquer… prend trop souvent des allures de catalogue, destiné à mettre en valeur des auteurs indéniablement intéressants ou prometteurs, mais sans leur laisser le temps d’installer leur univers et d’appliquer leur patte. Par conséquent, l’opération sonne creux, engendrant chez le lecteur plus de frustrations que de satisfactions.

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