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La Maison aux insectes

5 mai 2015 |
ALBUM
La Maison aux insectes
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
14 €
DATE DE SORTIE
05/05/2015
EAN
2353480721
Achat :

Plus personne n’y croyait. Traduit pour la première fois en français il y a une dizaine d’années (avec L’École emportée puis Baptism), Kazuo Umezu, le pape du manga d’horreur, ne semblait plus intéresser les éditeurs francophones. Jusqu’à ce que Le Lézard noir nous sorte La Maison aux insectes de son chapeau, un recueil de sept nouvelles parues entre 1968 et 1973.

la-maison-aux-insectes-caseDes noirs profonds, une inquiétude permanente. Une batterie de petites cases aux plans serrés, suffocants, qui décomposent l’action à l’excès, comme pour prolonger notre malaise. Nous sommes bien chez Umezu ! Cela dit, le recueil ne verse pas dans l’horreur spectaculaire qui macule les planches de L’École emportée. Même la nouvelle La Maison aux insectes, dont le titre dégoûte pourtant d’avance, relève davantage de la suggestion que du dessin repoussant, tandis que les autres récits restent ancrés dans un réel légèrement imprégné de fantastique. Où la tension et la surprise prévalent sur l’hémoglobine. À l’instar de Baptism et sa cruelle course à la jeunesse perdue, les histoires prennent leur source dans la jalousie, la colère ou l’avidité, dans toutes les tares et les vices qui pèsent sur le dos de l’humanité. Marionnettiste, l’auteur se joue de personnages aux corps raides, qui semblent entravés, comme des pantins pris au piège d’un destin funeste. Umezu les punit pour leurs écarts ou, à l’inverse, place des innocents dans des situations odieuses qui résultent d’un entourage à la faible vertu. Bien que toutes les histoires ne portent pas la même intensité ou que certains twists se devinent à l’avance, le recueil tient en haleine et s’achève sur un véritable point d’orgue. Sommet de noirceur, La fin de l’été, vide d’espoir et de toute morale, met en scène une jeune femme détruite par une agression sexuelle et coincée dans un enchainement d’événements dramatiques. Là se situe la véritable horreur, sans faire couler la moindre goutte de sang : l’angoisse d’un monde qui, finalement, serait peut-être bien injuste et dénué de sens…

MUSHI-TACHI NO IE by Kazuo UMEZZ © 2005 Kazuo UMEZZ

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