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L’Association : retour aux sources ou point de non-retour ?

13 avril 2011 |

La tant attendue assemblée générale de L’Association a eu lieu lundi, et s’est achevée sur l’élection d’un nouveau bureau qui marque le retour des fondateurs. Mais la cohabitation avec Jean-Christophe Menu est-elle possible ?

aix_asso1 L’assemblée générale convoquée lundi 11 avril à 11h, au Point Éphémère à Paris, avait pour but de réunir tous les adhérents à L’Association (éditeur, certes, mais toujours structure associative), afin d’élire un nouveau bureau. Et ce dans l’objectif à court terme de résoudre une crise qui dure depuis plusieurs mois et qui avait poussé les salariés à la grève au dernier Festival d’Angoulême.

Une liste « officielle » était présentée, réunissant autour de Jean-Christophe Menu (co-fondateur et grand chef d’orchestre de la maison depuis 20 ans) des personnalités proches de lui, comme Etienne Robial par exemple – fondateur du Futuropolis originel et mentor du Menu éditeur. Mais une liste concurrente s’est présentée: hors délai, elle aurait dû être retoquée, mais composée des fondateurs de L’Association (Lewis Trondheim, David B., Killoffer, Mokeït, Mattt Konture, Stanislas… et JC Menu, inscrit d’office), elle avait visiblement le soutien des adhérents et des salariés.

Après moult débats, invectives et tensions (dont on peut lire deux excellents résumés d’ActuaBD et Libération – sources principales de cet article), une fusion des listes a été acceptée, et ce sont donc les fondateurs, Menu en tête, qui ont été élus au bureau

lassociation_killofferFaut-il voir, dans ce retour à la case départ et cette réunion des anciens, une réelle planche de salut pour L’Association ? On aurait bien envie d’y croire, car c’est ce groupe-là qui a lancé l’éditeur indépendant qu’on aime tant, et qui a fait les plus beaux jours de la bande dessinée francophone des deux dernières décennies. Mais le clash entre Menu et les autres s’est déjà déroulé il y a plusieurs années, et ne semble pas terminé – voir l’image signée Killoffer ci-contre. «La situation est inextricable, confie Lewis Trondheim à Libération. Ça fait des mois que cela va de moins en moins bien. Menu n’accepte jamais la contradiction, il n’est pas raisonnable. Il faudrait l’exclure du comité éditorial. Il veut jouer l’Histoire avec un grand H, ne publier que des oeuvres avant-gardistes qui se vendent à 1500 exemplaires. Ce n’est plus possible. » Ce à quoi l’auteur-éditeur répond : « J’estime être harcelé et diffamé. On m’empêche de faire mon boulot. C’est lamentable. Ces derniers mois ont été un calvaire pour moi. Je veux juste être jugé sur mon travail. J’ai toujours fait 95% du truc et ils sont toujours sortis du bois de temps en temps pour critiquer.»

Comment alors imaginer que la réunion de ces auteurs-fondateurs puissent se faire sans heurts et surtout puisse déboucher sur une gestion apaisée d’une maison d’édition qui doit gérer une période de vaches plus maigres qu’avant (il est loin le best-seller Persepolis…) ? Car, si tous les acteurs de cette crise louent le travail éditorial de Menu, aucun ne semble être en mesure de travailler sereinement avec lui – et inversement. Mais L’Association sans lui serait-elle encore L’Association ? C’est la question que tout le monde se pose, et à laquelle personne n’a envie de répondre.

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