Les Oies cendrées
Vivant seul dans sa petite maison suédoise située au bord d’un lac, Arthur, ancien prof d’art à la retraite, passe ses journées à admirer la nature et à la peindre. Ses journées sont routine, jusqu’à l’arrivée inattendue de Gabriel, un galeriste venu sur place pour convaincre le vieil homme à exposer son travail.
La venue de Garbiel va mener les deux hommes à ne pas partager que leur amour de l’art ! Au contact l’un de l’autre, il se passe quelque chose. Des effleurements qui provoquent des frissons, des instants de partage agréables, puis un baiser… voilà les deux hommes face à l’évidence : le désir frappe à leur porte. Et si Gabriel est totalement à l’aise avec sa sexualité, c’est tout autre chose pour Arthur qui a vécu l’entièreté de sa vie à refouler ce que lui dit son cœur.
Deuil, sexualité des personnages âgées, homosexualité refoulée, gap générationnel, dans cette bande dessinée il est question de plein de sujets profond et relativement peu traités. Cyril Legrais amène pourtant chacun d’entre eux avec une simplicité désarmante. D’une grande fluidité et d’une impeccable subtilité, son histoire arrive à capter les instants complices, les doutes, les regrets, les colères et les moments de joie sous le crayon sensible d’Alice V.D.M.
Avec sa ligne encore un peu fragile, mais qui sait capter l’instant et les expressions, un jeu de couleurs simple qui soutiennent les ambiances, la dessinatrice saisie avec sensibilité les instants de grâce de leur relation. Pour leur deuxième bande dessinée, pudique, sensible et émouvante, les deux auteurs font montre d’une vraie voix, d’un propos et de grandes qualités de conteurs.







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