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Rapport 2009 de l’ACBD: une vitalité modérée de l’industrie BD

29 décembre 2009 |

logo_acbdChaque année, l’ACBD – ou Association de Critiques et journalistes de Bande Dessinée – livre son rapport sur l’économie de la bande dessinée. « Une vitalité en trompe-l’oeil ? », s’interroge cette fois Gilles Ratier, secrétaire général de l’association et auteur de ce bilan minutieusement établi. « Dans un contexte de crise économique et une époque de grand chambardement numérique, l’édition de bande dessinée, toujours aussi dynamique, tente de faire converger son savoir-faire avec d’autres médias, tout en continuant à diversifier son lectorat traditionnel : d’où une nouvelle augmentation du nombre d’acteurs du secteur et de la production, laquelle a tendance à se réfugier vers les valeurs sûres ; le tout accompagné d’un certain tassement du marché. »

Toujours dynamique, la production BD accuse toutefois un net ralentissement: elle augmente de 2,4% seulement en 2009 (4863 livres publiés, dont 3599 nouveautés), contre 10,8% l’année dernière. Un constat tempéré par Gilles Ratier: « Le marché de la bande dessinée semble, cependant, bien moins affecté que d’autres secteurs économiques : certains éditeurs bien installés parlant même d’une année exceptionnelle, vu le contexte général durci par la crise financière de 2008. » Du côté des éditeurs, neuf d’entre eux – le groupe Média-Participations (qui regroupe notamment Dargaud, Dupuis, Le Lombard et Kana) en tête, suivi de Glénat et Delcourt – tiennent toujours le haut du pavé, éditant près de 60% de la totalité des oeuvres. Mais ils sont en tout 288 (soit 23 de plus qu’en 2008) à publier des albums.

Parmi les multiples points abordés (l’évolution de la réédition, la légère augmentation du nombre d’auteurs, la baisse du nombre de revues spécialisées…), ce rapport pointe les mutations du secteur, qui serait en avance par rapport à d’autres domaines artistiques sur le numérique. « Mais nous en sommes encore à un stade balbutiant et nous n’avons pas de données précises pour juger de l’importance du chiffre d’affaires de cette forme virtuelle de l’édition, même si l’on sait qu’il est actuellement minuscule : les acteurs les plus avisés estiment, qu’aujourd’hui, il n’y aurait que 0,1% des livres (tous genres confondus) qui se vendraient en fichier numérique, en Europe francophone. On ne sait pas ce qu’il en sera demain, mais ce qui est sûr, c’est que les éditeurs se préparent à un éventuel virage numérique, ne tenant pas à réitérer les erreurs de l’industrie musicale et cinématographique. »

Le site de l’ACBD – où télécharger le rapport.

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