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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 27, 2024















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S’il suffisait qu’on s’aime

23 février 2024 |
SERIE
S'il suffisait qu'on s'aime
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
25 €
DATE DE SORTIE
27/10/2022
EAN
2368463070
Achat :

Capture d’écran 2024-01-22 à 10.44.54Daphné et Julie se rencontrent en pleine Marche des fiertés, un jour de juin 2013. Elles se plaisent, apprennent à se connaître et à s’aimer, dans une France où vient juste d’être autorisé le mariage pour tous. Peu à peu grandit leur désir de maternité… Qui les amène à entamer un parcours de procréation médicalement assistée (PMA), semé d’embûches et bordé des débats politiques et médiatiques qui font rage.

Huit ans de lutte pour le droit à la parentalité, vécu à la hauteur d’un couple pour qui avoir un enfant n’était pas une évidence : c’est le démarche entreprise par les autrices dans cette BD documentaire et autobiographique. Elles retracent les renoncements de la gauche, les dissensions au sein des mouvements féministes, la violence sans équivoque qui s’exprime sur les plateaux télé, celle plus insidieuse provenant de leurs proches. « Aujourd’hui, c’est facile, il suffit d’aller en Belgique », leur assène ainsi un ami. S’il suffisait qu’on s’aime se questionne, aussi, sur les spécificités de la maternité lesbienne, et sur la manière dont la parentalité peut s’exercer hors des normes.

Le dessin en noir et blanc, simple, sans être particulièrement agréable à l’œil, est efficace. Année après année, on suit le quotidien et les grandes étapes de leur vie de couple, agrémentées d’éléments contextuels, de citations de personnalités publiques et de ressources historiques. Les allers-retours vers les notes de fin sont fréquents, l’ensemble est par conséquent très dense, parfois trop. Mais le récit bénéficie d’un sens de la formule et de la mise en scène qui transmet efficacement le décalage, l’impuissance ou la frustration vécues par les protagonistes. L’avalanche de propos médiatiques et politiques négatifs, voire violents, est souvent difficile à lire. Mais c’est, après tout, représentatif de la violence, de la « guerre réelle » vécue par les femmes lesbiennes et célibataires lors de cette période. Et dont les traces sont loin d’avoir disparu.

Capture d’écran 2024-01-22 à 10.49.02

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