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Zone Z

7 juin 2019 |
SERIE
Zone Z
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
21.50 €
DATE DE SORTIE
11/04/2019
EAN
2360811576
Achat :

Deux potes avancent dans la Zone Z, sorte de no man’s land livré à la surenchère de panneaux publicitaires et d’herbes folles, et peuplé d’excentriques ou d’originaux. Comme un désert étrange et franchement hostile par son état de décrépitude avancée. Les détritus le disputent aux immeubles défoncés, les objets d’un autre monde jonchent les rues d’une ville sale et austère. Pour égayer tout ça, les deux compères se verront confier quelques missions. Pour le meilleur et surtout le pire ?

zone_z_image1 Comme bon nombre d’albums chez Cornélius, Zone Z développe un propos intéressant et une mise en scène originale. Image d’un monde sale et hostile aspiré par le grand vide, il se lit à la fois comme une régression et un retour aux sources. Le capitalisme et ses avatars ont été déchus (par quoi ?) et un personnage tente de réapprendre « tous les mots qui existent » dans le monde. Pour mieux voir, mieux comprendre comment on a pu en arriver là. L’obsolescence et l’effritement. L’errance se conjugue au passé et la quête de ces deux ados, aussi absurde qu’intrigante, semble impossible. Point de paradis perdu ici, plutôt un enfer à fuir. Mais il faudrait apprendre des ruines et de l’effondrement. Le soulagement (très punk) de faire table rase plutôt que l’angoisse de ce qu’il adviendra. Comme un bambou qui transperce le béton, l’humanité ici affleure dans les lézardes de ces murs qui signalent la fin du monde, dans ces personnages inadaptés et qui tentent malgré tout de survivre en plein chaos.

Pour imager l’errance, Renaud Thomas use d’un découpage efficace et original — alternance de cases obliques et cases « normales ». Mais la quête initiatique aux accents presque métaphysiques n’emballe pourtant pas totalement. Impression tenace que les deux ados tournent en rond et que la machine narrative — intrigue, ressorts — tourne au régime minceur. Certes l’album pose des questions plus qu’il ne veut y répondre, nous tend le miroir d’un monde périmé livré au chaos et peut se lire comme un appel à une alternative. Mais laquelle ? À vous de voir…

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