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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | October 4, 2024















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Altamont

27 septembre 2023 |
SERIE
Altamont
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
19.50 €
DATE DE SORTIE
30/08/2023
EAN
2344050434
Achat :

altamont_imaage1969, l’année du festival de Woodstock, où le rock et le flower power avaient enflammé l’Amérique et laissé un souvenir indélébile dans l’Histoire de la musique et de la contre-culture. Mais, quelques mois plus tard, la Côte Ouest avait voulu répondre à cet événement hors norme de la Côte Est, avec un concert encore plus grand, encore plus fou, et les Rolling Stones en têtes d’affiche. Sauf que rien ne va se passer comme prévu, et l’amour et les messages de paix vont laisser la place aux tensions, à la haine et à la mort de plusieurs participants.

Le scénariste Herik Hanna (Bad Ass, Blind Dog Rhapsody, La Grande Évasion) a trouvé la bonne solution pour brosser le désastre que fut le festival d’Altamont : s’il construit une fresque historique évoquant, autour de l’événement, le traumatisme de la guerre du Vietnam, le racisme et la lutte parfois violente pour les droits civiques des Afro-Américains, l’omniprésence des drogues, la place des femmes dans ce monde hyper-machiste, il n’en oublie pas de raconter une bonne histoire. Pour ce faire, il choisit de suivre un petit équipage hétéroclite de jeunes gens se rendant en van au concert du siècle, chacun incarnant une pièce du puzzle fragile de la jeunesse de cette époque. Un procédé un brin artificiel, mais qui fonctionne très bien, car chaque protagoniste racontera un morceau de sa trajectoire sur le chemin d’Altamont, faisant monter l’attente jusqu’à la catastrophe finale, qui ne sera que plus brutale. L’autre bon point de l’album est le travail du dessinateur Charlie Adlard, très à l’aise loin des zombies de Walking Dead ou des monstres de Vampire State Building. Avec son trait musclé, ses mises en page vertigineuses, ainsi qu’un usage de trames et de contrastes de teintes osées, il se montre aussi à l’aise dans les scènes intimes que dans les bagarres furieuses, ou dans les très réussies séquences sous acide. Si on pourra trouver l’épilogue aux accents de thriller quelque peu inutile, il apporte aussi une distance avec le sujet, rappelant le choix de la fiction de caractères plutôt que la plate reconstitution historique. Tout était donc question de choix, et les bons ont été faits pour ce one-shot mainstream de très bonne facture.

Altamont

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