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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 27, 2024















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Magazine

Les + du blog BoDoï : BILAL

29 avril 2006 | 1

bilal

«L’image diabolisée, méprisée »

Rosinski et Zep estiment que l’art contemporain se noie souvent et affirment que les meilleurs artistes d’art figuratif de notre temps sont des auteurs de bandes dessinées.
Dans l’art contemporain, il y a des courants, des vagues successives. Aujourd’hui la roue tourne. Le dessin redevient quelque chose de noble. Je n’ai jamais voulu me mêler aux tendances crétines de l’art contemporain qui s’est fourvoyé. Tout casser, d’accord, mais pour quoi ? En arriver à mépriser la peinture et le dessin ? On assiste à un juste retour des choses. La bande dessinée est pétrie de gens de talent. Pour raconter une histoire, il faut savoir tout dessiner – les personnages, les expressions, les mouvements, les décors – et savoir raconter. Il y a une formidable exigence dans la bande dessinée. Mais nous sommes dans un pays où le verbe est prédominant et l’image méprisée. Regardez la critique, c’est édifiant. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Rappelez-vous les critiques de l’époque « nouvelle vague ». Pour eux, le cinéma venait du verbe, pas de l’image. L’image c’était dégradant, futile, alors que le texte était primordial. Aujourd’hui encore on méprise les dessinateurs. Sur le plan fiscal, seul le scénariste de bande dessinée est considéré comme un auteur. Il est donc le seul à bénéficier d’abattements fiscaux.

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Les + du blog BoDoï : BILAL

28 avril 2006 | 1

bilal

«Dubaï, le paradis de Warhole »

Vous revenez de Dubaï. Impressionné ?
Plus que ça. Les gens imaginent un pays ringard, où l’on ne peut même pas boire un verre de vin. C’est complètement faux. En arrivant, j’ai cru me trouver à Manhattan lors de la construction de New York. Pendant une promenade sur une plage, j’ai compté, en me retournant, plus de cinquante gratte-ciels en construction. Pas des immeubles de vingt étages ! Des immenses aux audaces architecturales démentielles. À part le pétrole, la seule richesse de Dubaï est le sable. On le transporte en camions jusqu’à la mer où des bateaux vont le déposer au large pour former des îles artificielles. L’une a la forme d’un palmier, l’autre d’un planisphère, certaines représentent les continents. Gigantesques, elles accueilleront des milliers de propriétés et des centaines d’hôtels de luxe.

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Les + du blog BoDoï : JOANN SFAR 4/4

27 avril 2006 |

Non, Sfar ne dit pas tout dans BoDoï 95 sur La Vallée des merveilles. Il avait oublié de nous donner la longue liste de ses futures parutions. Et de nous dire qu’entre lui et Marilyn…


SFAR : « Le prochain Olives noires fera cent pages »

Où en sont vos Olives noires, dessinées par Guibert ?klezmer_1.jpg
sfarolives.jpg On s’y remettra dès qu’Emmanuel en aura terminé avec la suite de La Guerre d’Alan qu’il a attaqué après Le Photographe. Dupuis va ressortir les trois premiers Olives noires en un seul album, et nous réaliserons une suite d’une centaine de pages. Le rythme de cette histoire est trop lent pour un 46 planches, le lecteur reste sur sa fin. Mais cent pages couleurs, c’est cher. À la différence de mes collègues, je préfère des livres en couleurs plutôt qu’en noir et blanc. Mon premier Klezmer, 150 pages couleur, est vendu 15 euros. ça nous laisse une marge ridicule. Heureusement, alors que je comptais sur 6-7 000 ventes, on approche des 20 000. Trois des quatre premiers titres de la collection Bayou sont déjà réimprimés deux mois après leur sortie.


Votre dernier carnet, Caravan, 650 pages noir et blanc, est vendu 40 euros. Est-ce rentable ?

Ho oui, très ! Épuisé, réimprimé, on en a vendu 4 000. Je ne sais pas comment l’Association se démerde, mais ses livres sont toujours les plus chers du monde !
Bayou, contrairement à Bayou jeunesse, la collection que vous animiez auparavant (Bodoï 73), n’est pas destinée aux enfants.
Bayou n’est pas ciblé. Je préfère rester dans l’optique Goscinny : faire des livres qui plaisent à tous. Le monde de la littérature jeunesse est un pré carré tenu par des enfants terribles. Par exemple, on s’y interdit de dire du mal du divorce pour ne pas faire de peine aux parents divorcés !

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Les + du blog BoDoï : JOANN SFAR 3/4

26 avril 2006 |

Non, Sfar ne dit pas tout dans BoDoï 95 sur La Vallée des merveilles. Heureusement le blog de BoDoï est là pour nous révéler que Sfar et Trondheim sont les rois du ping-pong de bande dessinée ! Et que Marilyn et Sfar...

SFAR : « On ne prend pas les lecteurs de Donjon pour des cons. Ils nous le rendent bien »


Les ventes de Donjon seraient en forte hausse. Pourquoi ?
Elles ont beaucoup augmenté depuis que Delcourt et Soleil ont créé leur propre équipe de distribution, Delsol. Leurs gars sont arrivés, ont regardé le catalogue Delcourt et, disent-ils, y ont décelé deux anomalies. Donjon et Petit Vampire qui, selon eux, devraient se vendre beaucoup plus. Depuis un an, les ventes de Petit Vampire ont augmenté de 100 %. Le dessin animé n’explique pas tout.
Quant à Donjon, ce ne sera jamais un succès à la Lanfeust, mais on vend chaque mois entre 1 500 et 3 000 de chaque titre ancien. L’univers de Donjon est tordu, mais il a un public très fidèle qui fait l’effort de découvrir certains auteurs qui n’ont pas forcément un dessin auquel ils sont habitués.
J’aime bien tout ce qui se passe autour de Donjon. C’est un monde qui ne se prend pas au sérieux sans être imbécile. Lewis Trondheim et moi ne prenons pas les lecteurs pour des cons et ils nous le rendent bien. Il y a un site incroyable, « Les murmures du donjon », fait par des fans. On y trouve, entre autres, des cartes du Donjon et un logiciel bien pratique : on indique son point de départ, son point d’arrivée et le site calcule le temps du trajet. Lewis et moi nous en servons pour monter nos histoires ! J’aime être réaliste. La Vallée des
merveilles se passe à Nice. Quand mes personnages se déplacent, je suis leur balade sur une carte. Je sais toujours où ils sont. Je voulais parler de Nice où je suis né et où j’ai vécu pendant plus de vingt ans. Il m’en reste des images, moi les pieds dans l’eau regardant des petits oiseaux dans un ciel tout bleu. Mon école maternelle était pratiquement dans le même bâtiment qu’un musée de paléontologie. On y allait souvent en excursion. Ce musée a marqué mon imaginaire enfantin.Story board de SfarL'interprétation de Blain

Story-board de Sfar et son interprétation par Christophe Blain. Donjon Potron-minet #-84


Des soldats d’honneur, dixième Donjon monsters se penche sur deux brutes de la plus belle eau.
On comprend dès le début qu’ils ne peuvent rien faire d’autre que ce métier de soudard. C’est un peu comme la femme kamikaze que montre Yslaire dans Le Ciel au-dessus de Bruxelles. Dans l’album dessiné par Bézian, on regarde deux personnages barrés dans un comportement qui paraît inacceptable, et on se demande ce qu’ils ont dans la tête. On s’aperçoit alors que ces deux mecs vivent, depuis leur naissance, dans la trouille du père. La pire terreur de l’un d’eux est d’imaginer, qu’après sa mort, il retrouvera son père, aussi fort que lorsqu’il était jeune, et qu’il prendra des roustes pendant l’éternité !

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Les + du blog BoDoï : JOANN SFAR 2/4

25 avril 2006 | 1

Non, Sfar ne dit pas tout dans BoDoï 95 sur La Vallée des merveilles. Aujourd’hui, il dévoile les secrets de fabrication de ses albums, les secrets de la diplomatie de son éditeur et, peut-être, le secret de son atome crochu avec Marilyn…

SFAR : « Je vais toujours vers ce qui me donne le plus de plaisir »sfar73.jpg

Dans les + de BoDoï.com, vous disiez vouloir désormais dessiner vos BD comme vous dessiniez vos carnets.
Dans La Vallée des merveilles, il n’y a pas un début de crayonné. C’est vraiment dessiné comme un carnet, mais en plus soigné et sur un cahier de papier à dessin. Je suis très égoïste et vais toujours vers ce qui me donne le plus de plaisir. Les gens croient que je dessine vite. C’est faux, je peux passer sept à huit heures sur une page de La Vallée des merveilles. Mais ce sont sept à huit heures pendant lesquelles je m’éclate, même si le travail est difficile. Parfois, je me fais plaisir gratuitement. Il y a ainsi une double page avec des dinosaures et des flamands roses, tout simplement parce que j’avais envie de les dessiner. Dans la même page, faire un crocodile d’après photo et des flamands selon son imagination, c’est excitant.

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Les + du blog BoDoï : JOANN SFAR 1/4

24 avril 2006 |

Sfar : « Merci, Google, pour les courgettes ! »

BD_95P.jpgNon, Sfar ne dit pas tout dans BoDoï 95 sur La Vallée des merveilles, son dernier bébé (à paraître chez Dargaud) dans lequel on le découvre en homme préhistorique entouré de toute sa petite famille. Ni sur le succès des séries Donjon (Delcourt). Ni sur le prochain Olives noires, dessiné par Guibert, qui va faire le poids. Ni sur son point commun avec Marilyn Monroe. Heureusement, il y a le blog BoDoï…

JPF

1/4 épisodes à suivre

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BoDoï 95 : INTERVIEW JOANN SFAR

15 mars 2006 |

DÉCONNANT LE BARBARELorsque, avec ses enfants vêtus de peaux de bête, échevelé, livide au milieu des tempêtes, Caïn se fut enfui de devant Jéhovah… Non, ça c’est du Victor Hugo. Reprenons. Lorsque, avec ses enfants (et sa nana) … Lire la suite

BoDoï 95 : INTERVIEW DE JACQUES TARDI

15 mars 2006 |

TARDI MITONNE UN POULET DE PRESSE Pourquoi Tardi, séduit par l’idée de prépublier sa prochaine histoire dans un journal spécial, a-t-il renoncé à dessiner un Adèle Blanc-Sec ? Pourquoi a-t-il choisi de revisiter un roman policier déjà adapté … Lire la suite

BoDoï 95 : INTERVIEW DE DORISON, NURY ET DELITTE

15 mars 2006 |

DANS L’OEIL DU TIGREPrenez un bon vieux feuilleton des familles, du genre rétro qui fit rêver grand-papi et grand- mamie dans les années 70. Versez dans un shaker. Ajoutez deux scénaristes de BD dans le vent, la trentaine … Lire la suite