Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 25, 2024















Retour en haut de page

Haut de page

No Comments

Le Coin des enfants #57

4 mai 2017 |

coin_enfants_intro2012Retrouvez notre sélection du moment des meilleurs livres illustrés pour les enfants, à découvrir dès 2 ans. Roman illustré, livre-jeu, album coloré ou imagier, tout l’univers des tout-petits se décline dans le Coin des enfants.(logo original de la rubrique: Kaze Dolemite)

Au menu ce mois-ci : un bûcheron tête en l’air et paranoïaque, une ribambelle d’animaux colorés, un petit garçon boudeur, un chat super mignon, un ballon rempli de mystères, une vision ludique de la chaîne alimentaire, un monsieur sérieux et son ombre, des monstres amicaux et rigolos, des contes synthétisés et une histoire qui tord le cou aux préjugés.


lecoupable_couvLe Coupable

Par Sylvain Alzial et Sébastien Touache. Rouergue, 14,90 €, mars 2017. Dès 4 ans.

En se réveillant ce matin, le bûcheron est dans l’incapacité de mettre la main sur son outil de travail ! Sa hache a disparu. Il a beau fouiller ses placards, retourner sa maison, inspecter son jardin, rien n’y fait, aucune trace de son instrument. Où est-elle passée ? Qui a bien pu lui voler ? Son voisin, d’un naturel discret et sans histoire, a l’air particulièrement louche ce matin. Il se pourrait bien que ce soit lui l’auteur de ce larcin. Pour en avoir le coeur net, le bûcheron va discrètement l’observer et essayer de dénicher quelques preuves de sa culpabilité. Et à force de chercher et de s’entêter, des indices, il va en trouver. Enfin, c’est ce qu’il croit ! Il va plutôt les imaginer et les inventer, au point d’en prendre la tête.

Dans cette histoire, Sylvain Alzial et Sébastien Touache concentrent l’intrigue autour de cette étrange disparition et de l’obsession du bûcheron à voir en son voisin le coupable idéal. La hache est introuvable, mais pourtant elle est partout, dans le texte et dans les images, et l’effet s’accentue au fil des pages. Voilà un album drôle et astucieux, malin et instructif, qui n’oublie pas la petite morale à la fin !

lecoupable_extrait


memocouleurs_couvRouge Hippopotame – Bleu éléphant – Jaune Chameau – Vert Tamanoir

Par Janik Coat. Éditions MeMo, 9 €, janvier 2017. Dès 2 ans.

Ils s’appellent Maurice, Shafick ou Popov, ils sont bleu, rose, mais aussi marron, il y a un sanglier, un chat, une chouette et même un rhinocéros. Réunis tous ensemble, ils forment une étonnante Arche de Noé exotique, multicolore et graphique. Chacun de ces drôles d’énergumènes à le grand honneur d’avoir pour lui tout seul, un album entier. Un livre forcément coloré, où ils vont pouvoir jouer à cache-cache au milieu d’objets, de fleurs, de fruits, de paysages avec lesquels ils partagent leur couleur.

Janik Coat a décliné son concept en 10 petits albums cartonnés qui fonctionnent comme une collection. À l’heure actuelle, seulement 4 sont disponibles en librairie, mais les 6 autres vont bientôt suivre. C’est déjà suffisant pour apprécier le sens de la composition, le jeu des nuances de couleurs, l’art du minimalisme, la simplification des formes et des silhouettes qui caractérisent ces ouvrages à la fois ludiques et éducatifs.

memocouleurs_extrait


crizabou_couvLe Cri de Zabou

Par Pauline de Tarragon. L’étagère du bas, 11 €, mars 2017. Dès 2 ans.

Zabou est un jeune garçon bougon, ronchon, grognon, bref un vrai caractère de cochon ! Du haut de ses 5 ans, il est aussi aimable qu’une porte de prison. Son chien Miko est tout comme lui râleur, boudeur et tout le temps de mauvaise humeur. Quel duo d’enfer ! Pas étonnant qu’à l’école, tout le monde cherche à éviter Zabou. Mais voilà, sa maman a peut-être la solution. Elle a en sa possession la recette d’une potion magique qui devrait permettre à son fiston de retrouver le sourire. Heureusement quand même que les mamans existent.

Ce petit album cartonné, qui se destine aux touts petits, est édité par l’Étagère du bas, une jeune maison d’édition jeunesse artisanale qui fait preuve de beaucoup de pertinence et de modernité dans ses choix éditoriaux. C’est aussi le premier livre pour enfants de Pauline de Tarragon. C’est en tout cas une très belle collaboration. De la Colère, de la magie, une maman bienveillante, des câlins et un happy-end, on retrouve ici toutes sortes d’ingrédients qui fascinent les bambins. L’ensemble est porté par un trait lisible et faussement naïf qui fonctionne parfaitement !

crizabou_extrait


chatmignon_couvLe Chat le plus mignon du monde

Par Vincent Pianina. Thierry Magnier, 12,50 €, janvier 2017. Dès 4 ans.

Aujourd’hui est un grand jour, cette charmante petite famille a décidé d’adopter un chat, mais pas n’importe lequel, un chat mignon, le plus mignon du monde même ! C’est donc avec un certain enthousiasme que papa, maman et leur petite fille se rendent à l’animalerie. Une fois arrivés sur place, la sélection ne va pas être aisée, car des chats mignons, ce n’est pas ce qui manque. Mais une fois leur choix arrêté, retour à la maison. C’est à ce moment que le plus drôle commence. Certes, il est vraiment mignon ce chat, mais pour le moment, on n’a pu le voir que de dos, car il refuse de montrer son visage ! À n’en pas douter, il a un secret à cacher. Mais lequel ?

Le fantasque Vincent Pianina invite les jeunes lecteurs à découvrir une histoire rafraîchissante, pleine de rebondissements et délicieusement absurde. Il ménage le suspense tout au long de l’album et réserve une drôle de surprise en guise de chute. Son dessin rond accompagne à merveille les clins d’oeil et les situations cocasses qu’il glisse au fil des pages. Un livre à adopter pour taquiner et rire gentiment de nos compagnons à quatre pattes !

chatmignon_extrait


usineaballons_couvL’Usine à ballons

Par Mari Kanstad Johnsen. Cambourakis, 14 €, février 2017. Dès 4 ans.

C’est l’été, il fait chaud. Alors que tout le monde cherche un petit coin d’ombre pour profiter d’un peu de fraîcheur, Elliot, Coco et Kim, trois copains inséparables, se livrent à un match endiablé sur le terrain de basket. Soudainement, au beau milieu de leur partie, un bruit inquiétant se fait entendre. Après une rapide enquête, le trio va se rendre compte que ce sifflement provient de leur ballon. Étrange ! Pour savoir exactement ce qui se cache à l’intérieur, ils vont tenter de le gonfler au maximum pour le faire exploser. Et paf ! Quelle surprise ! C’est une vieille dame tout étourdie qui apparaît. Mais que faisait-elle là ? Tout va s’éclaircir quand Britta va leur raconter sa drôle d’histoire.

Si vous ne connaissez pas encore l’univers de Mari Kanstad Johnsen, auteur jeunesse norvégienne, il n’est pas trop tard pour rattraper cela. L’Usine à ballons est son troisième album traduit et publié en français et le dépaysement est toujours aussi grand. Cette petite intrigue à hauteur d’enfant réserve aux lecteurs son lot de surprises et de fantaisie. L’esthétique des illustrations qui l’accompagnent n’est pas habituelle et c’est ce qui en fait tout son intérêt. Pour peu qu’on prenne le temps de plonger dans ces images, on ne peut qu’en ressortir charmé.

usineaballons_extrait


gerogeombre_couvGeorge et son ombre

Par Davide Cali et Serge Bloch. Sarbacane, 15 €, février 2017. Dès 5 ans.

C’est l’histoire d’une rencontre, une rencontre un peu particulière, celle d’un homme avec son ombre. Tout commence un beau matin, au moment où George sort de son lit pour aller prendre son petit déjeuner, il découvre dans la cuisine son ombre installée à table. Elle est visiblement bien décidée à s’octroyer un peu de liberté et à ne plus se laisser marcher dessus. Dans un premier temps, George est un peu agacé par cette intrusion. Mais une fois la surprise digérée et après un petit temps d’adaptation, il va commencer à se tisser ente ces deux-là une amitié inédite. Finalement, un peu de compagnie, ce n’est pas si désagréable que cela.

Narrateur hors pair, Davide Cali nous amène ici à la rencontre de George, un homme d’apparence sérieuse qui va nous surprendre en s’évadant de son quotidien au travers d’une amitié imaginaire avec son ombre ! Et que dire des images de Serge Bloch, ses illustrations joueuses, vivantes et colorées sont comme toujours un plaisir pour les yeux. Voilà un album qui séduira les petits lecteurs et qui invitera les plus grands à retrouver comme George leur âme d’enfant !

gerogeombre_extrait


mouchebleue_couvD’une petite mouche bleue

Par Mathias Friman. Les Fourmis Rouges, 14 €, mars 2017. Dès 4 ans.

D’une toute petite chose peut naître un incroyable festin ! Miam, miam, miam, miam… Au bout de la chaîne alimentaire, il y a une petite mouche bleue. Avalé par une grenouille, l’insecte, avant de disparaître, va offrir en souvenir sa jolie couleur à son prédateur. Puis la grenouille, devenue bleue à son tour, va croiser le chemin d’un serpent affamé et se faire également croquer. Que va-t-il arriver ensuite au serpent bleuté ? On vous laisse deviner, mais soyez certain que la chute de cette histoire vous surprendra !

Le trait réaliste et raffiné de Mathias Friman pourrait laisser croire que l’on a à faire ici à un petit album documentaire. Certes en lisant cette histoire, les jeunes lecteurs vont pouvoir percer les mystères de la chaîne alimentaire, mais ils vont surtout s’amuser et se laisser surprendre par la chute. Les petites touches de bleu qui se glissent un peu partout dans les images et dans le texte sont autant d’indices qui égayent et éclairent malicieusement la lecture de ce livre.

mouchebleue_extrait


amismonstres_couvMes amis monstres

Par Pooya Abbasian. Actes Sud Junior, 14,80 €, février 2017. Dès 2 ans.

La petite Isa est la reine du déguisement. Dragon, tigre, Godzilla et même Géant Palasht, chaque jour elle change de costume et se blottit contre son chat Jean-François pour se protéger des terribles montres qui rôdent autour de son lit la nuit. Mais lassée de devoir lutter quotidiennement contre ses affreuses créatures, elle décide un soir d’affronter ses peurs et d’aller les saluer. En voilà une bonne idée, car au final, les monstres ne sont pas si terribles que ça. Ils sont même plutôt drôles et sympathiques. Ils pourraient même devenir ses amis. Surtout celui qui ne parle jamais, c’est son préféré !

Cet album, signé Pooya Abbasian, un artiste iranien dont je vous invite à découvrir le travail, met en scène les peurs des enfants de manière originale et décalée. On s’éloigne en effet des clichés que l’on connaît sur ce sujet en littérature de jeunesse et on retrouve ici une galerie de monstres aux couleurs fluo et aux bouilles adorables.

amismonstres_extrait


imagierconte_couvIl était une fois… mon imagier des contes

Par Madalena Matoso. Seuil Jeunesse, 13,90 €, mars 2017. Dès 3 ans.

Si l’on vous dit : petite fille, maison, ours, chaises et bols. Vous pensez à… Boucle d’or, bien entendu ! Et, galette, grand-mère, loup et chevillette, évoquent pour vous naturellement… le Petit Chaperon Rouge ! Ce petit imagier coloré vous propose d’aller à l’essentiel en résumant huit contes traditionnels en seulement douze images. Vous trouverez tout de même à la suite de chaque série d’illustrations, le récit complet de l’histoire en question. Mais avant de le lire tranquillement à vos enfants, prenez le temps au préalable de jouer aux devinettes avec eux et de tester par la même occasion leurs connaissances en matière contes et de fables, et leur sens de la déduction.

L’idée de départ de Madalena Matoso est toute simple et elle fonctionne à merveille. Accessible aux plus petits et à partager en famille, cet album s’avère être d’une redoutable efficacité pour vivre un moment de lecture conviviale à tous les âges.

imagierconte_extrait


leraboultaf_couvLe Raboultaf

Par Yann Walcker et Nathalie Choux. Gallimard Jeunesse, 14 €, avril 2017. Dès 4 ans.

Alice-Malice s’ennuie de son pays parfait, où tout est lisse, bien aligné, propret, où rien ne dépasse, ne sent mauvais ou ne traîne à la mauvaise place. Alice-Malice aimerait parcourir le vaste monde, partir vers l’inconnu et vivre de folles aventures. Cela affole ses parents, qui ne cessent de lui rabâcher que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, et surtout que par là-bas, rôdent les immondes Raboultafs, des monstres poilus et répugnants qu’il vaut mieux éviter de croiser. Mais un soir, lorsqu’une drôle de créature va venir gratter à la fenêtre de la chambre de Marie-Alice, la jeune fille va découvrir que les Raboultafs ne sont en rien effrayants. C’est même tout l’inverse.

Yann Walcker emprunte des chemins imagés pour parler ici aux enfants de l’amitié, de la tolérance et des préjugés. Le message est simple, n’ayons pas peur de ceux qu’on ne connaît pas, tendons-leur la main. Cet album profite à merveille de la rondeur et de la douceur des images de Nathalie Choux, qui accompagne subtilement ce récit humaniste et plein d’espoir. Vu l’époque que nous traversons, il est impératif de faire découvrir des albums comme celui-là aux enfants qui vous entourent.

leraboultaf_extrait

Publiez un commentaire