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Ni bon, ni mauvais, ni tout à fait le contraire

5 mars 2020 |
SERIE
Ni bon, ni mauvais, ni tout à fait le contraire
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
13 €
DATE DE SORTIE
22/11/2019
EAN
2377540783
Achat :

ni-bon-ni-mauvais_image1On connaissait Marie Boiseau grâce à son compte Instagram, sur lequel elle poste des illustrations colorées et des corps de femmes dans toute leur diversité. En parallèle, l’artiste poste également sur le compte @mariegrognon ses états d’âmes dessinés. Elle y chronique ses angoisses, ses doutes et ses émotions… Ce dessin cathartique est à l’origine de Ni bon, ni mauvais, ni tout à fait le contraire, une première BD sous forme de journal publiée par les édition Lapin.

« Je pense qu’on peut se mettre d’accord pour dire que parfois la vie c’est bien, et parfois c’est nul », nous dit l’autrice assise par terre. Dans ce recueil de dessins, l’humeur fluctue de page en page. Angoisse, petite joie, dépression, découverte, envie de rester sous la couette, doutes sur son dessin… Marie Boiseau nous emmène au fil des strips dans les méandres de son cerveau et de ses réflexions.

Elle se met elle-même en scène, par des dessins isolés ou avec de petites histoires drôles, comme Ode à mon cul, un récit plein d’humour sur son acceptation de ses fesses. Dans Mon premier été poilu, elle explore avec autodérision son rapport au regard des autres, tandis que Dans la foule évoque avec justesse, grâce à trois esquisses toutes simples, la solitude de la narratrice même entourée de gens.

ni-bon-ni-mauvais_image3Si le dessin est souvent brouillon, il se prête ainsi à l’introspection et à l’exploration que Marie Boiseau entreprend. Elle livre, touche par touche, un récit intime de son rapport à son corps et à ses émotions. Le trait s’adapte à ses humeurs et au regard qu’elle porte sur elle-même. Il se fait sombre et tourmenté lorsqu’elle est transpercée par l’angoisse, puis plus précis tandis qu’elle raconte une histoire ou qu’elle danse avec joie. La couleur est rare, mais toujours utilisée pour souligner le propos, comme avec ce personnage multicolore qui annonce avec douleur – « j’ai mal au coeur ».

Ni bon, ni mauvais…, est un ouvrage cathartique, dans lequel il est facile de se retrouver. Il y a peut-être un goût de trop-peu – on aimerait voir ce que l’autrice peut faire avec un récit plus long –, mais il s’agit d’une lecture agréable, vers laquelle on aura plaisir à retourner de temps à autre.

Mathilde Loire

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