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Shame, la Trilogie de la Honte

7 décembre 2016 |
SERIE
Shame, la Trilogie de la Honte
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
17.95 €
DATE DE SORTIE
07/09/2016
EAN
B01LCY3Y46
Achat :

honte-163Il était une fois, en des temps et des lieux incertains, une femme appelée Mère Vertu. Patronyme ô combien mérité puisqu’elle prodiguait inlassablement soins et affection aux plus humbles. Un regret pourtant taraudait l’exemplaire Vertu : celui de n’avoir jamais eu d’enfant. Par une nuit obscure, la plainte de la nullipare fut entendue par quelqu’un. Ou plutôt par quelque chose. Car ce fut le démon Injure qui satisfit le désir d’enfant de Vertu à sa diabolique manière. Du ventre de Vertu fécondée par Injure naquit une fillette appelée Honte. Digne fille de son diable de père plutôt que de sa sainte de mère, Honte transforma bientôt en enfer les vies de Vertu comme des malheureux habitants de ces lieux incertains où se déroulent les trois actes de Shame

L’on sait depuis La Psychanalyse des Contes de fée de Bruno Bettelheim que l’univers fabulaire est propice à la mise au jour de l’inconscient. Ce que confirme le conte moderne qu’est Shame dont les scénario et dessin sont autant de révélateurs des forces à l’action dans les psychés de leurs auteurs. En imaginant ce récit où un enfant se retourne contre l’un de ses géniteurs tout en entretenant un rapport trouble avec l’autre, Lovern Kindzierski trahit notamment sa fascination pour l’archétype œdipien. Concernant le « peintre » – ainsi qu’il se désigne lui-même – John Bolton, c’est sa fantasmatique érotique qu’il expose en donnant corps à des héroïnes peu vêtues et à la plastique irréprochable.

Si la relecture du complexe fameux par Lovern Kindzierski s’avère parfois inventive – le scénariste réinterprète le motif incestueux de manière assez étonnante –, elle peine pour l’essentiel à passionner. Quant au graphisme pictural de John Bolton, s’il peut donner lieu à de spectaculaires compositions, il satisfera par ses partis-pris érotiques avant tout le lectorat masculin et hétérosexuel. Celles et ceux que n’intéressent ni Œdipe, ni les postérieurs féminins rebondis risquent, pour leur part, de ne pas y trouver leur compte…

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