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Anthroporama, la société française par l’exemple

25 juin 2015 |
SERIE
Anthroporama, la société française par l'exemple
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
14 €
DATE DE SORTIE
15/04/2015
EAN
2352075866
Achat :

L.32EDIN000512.N001_Anthropor_Ip001p049_FRLa France… Ses paysages, ses fromages, ses monuments historiques… mais surtout, ses habitants. À défaut d’en peindre un portrait fidèle, Diego Aranega propose dans Anthroporama, la société française par l’exemple, d’en tracer les contours les plus grinçants. À travers une série de courts récits entre lesquels le dessinateur de Victor Lalouz se met en scène, il se pose avec ironie en observateur averti de la société. Et introduit avec nonchalance une galerie gratinée de personnages incarnant la France qu’il veut montrer.

Cette France, c’est celle de Dominique Vaudin, agent de sécurité autonome et créateur du S.M.D., le « self made defense », une méthode que «même les femmes, les enfants et les handicapés mentaux peuvent s’en servir pour se défendre ». C’est aussi la France des cours de préparation à la vie de people, prodigués par un Karl Lagerfeld aux petits oignons, ou encore celle des stages de parole et de désintoxication à l’internet pour des fracassés du clavier très bien sentis. La pub, les jeunes et le culte des années 80 n’échappent pas à ce panorama, mais le chapitre le plus effrayant est celui consacré aux complotistes. Plusieurs quidams expliquent par le menu les agissements du puissant et mystérieux «groupe Pilderberg», et on jurerait avoir déjà entendu ça quelque part.

ANTHROPORAMA-PAGE

Il faut dire que ces personnages, ils nous disent bien quelque chose. On a peut-être croisé leurs proches cousins un soir de désœuvrement, à errer de la zapette dans les bas-fonds de la TNT. Le regard est féroce, la caricature parfois crasse, mais l’auteur a mis toute son acuité de dessinateur de presse au service de cette fresque imagino-sociologique. L’ensemble manque un peu de liant, mais le procédé de narration choisi, qui présente les personnages loufoques face à une hypothétique caméra, permet d’ancrer les délires dans une tangible actualité. Et le stratagème prend : cette France, elle nous fait bien rire. Mais parce qu’on sait bien, qu’au fond, Diego Aranega n’est pas loin du compte, elle nous fait aussi un peu peur.

Commentaires

  1. Boum

    On sent l’influence Pascal Brutal

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