Sandy a un esprit vif et une imagination débordante. Avant de s’endormir, la petite fille se rêve au milieu d’une parade de créatures fantastiques, qu’elle reproduit le lendemain dans son cahier… au lieu d’écouter en classe ! Si sa production artistique n’est pas du goût de ses maîtresses, elle semble fasciner Morfie, une nouvelle élève à l’allure mystérieuse. Mais à force de couvrir Sandy de compliments et de la presser pour produire toujours plus de dessins, c’est la créativité de notre protagoniste qui va en pâtir…

Le talent de Lorena Alvarez saute aux yeux dès la couverture. Visuellement, Des Lumières dans la nuit est en effet un véritable petit bijou. De son trait rond et plein de douceur serti d’une une avalanche de couleurs chaudes, l’artiste colombienne s’en donne à cœur joie dans la composition de ses planches, qui fourmillent de détails et nécessitent souvent que l’on s’y arrête pour profiter du spectacle.

Sandy se révèle être un personnage attachant, et la thématique centrale, celle du manque de confiance en soi et ses conséquences sur l’inspiration artistique, est plutôt originale et bien traitée. La tournure presque effrayante que prend l’histoire dans la seconde moitié du premier tome est également une bonne surprise.

Malgré cela, le scénario a malheureusement un peu de mal à suivre, avec un premier tome qui se finit assez abruptement, et un second moins captivant et surtout plus confus.

Il en faudrait cependant beaucoup plus pour ternir le tableau, car voilà une série jeunesse qui laisse présager de très belles choses pour la suite !