Femme sauvage
Elle vit « la fin d’un monde ». Générée par un système capitaliste poussé à l’extrême, dédaigneux des conséquences d’une croissance toujours renouvelée sur l’environnement, ultra répressif. Alors cette jeune femme décide de prendre le maquis. Quelque part en Amérique du Nord, elle rejoint la nature, tentant de rallier le camp des « Rebels », ce groupe qui agit de façon souterraine. Elle évite les bêtes sauvages, et la bêtise des chasseurs. N’hésite pas à tuer pour sauver sa peau.
Et puis elle rencontre un être effrayant, qui semble d’abord hybride, entre l’homme et l’animal. Il s’agit d’une géante bienfaisante qui la recueille, la soigne, lui enseigne la survie, un mode d’existence ancestral. La jeune femme, dont on apprend qu’elle est enceinte, accouche d’un garçon. Et semble se reconstruire une famille, à l’abri de la folie et de l’avidité de ses semblables…
Usant d’un noir et blanc charbonneux et expressif, Tom Tirabosco (Wonderland) dépeint une société effrayante, et pourtant diablement réaliste. La beauté de ses paysages, comme la tendresse d’un personnage bien moins monstrueux que son apparence le laisse envisager, nous embarquent aisément dans cette fable d’anticipation, uchronie engagée, à la force politique.
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