Stanislas est un auteur rare et singulier. Alors que Les Rêveurs ont publié l’an dernier les strips absurdes de Monsieur Pinpon, et qu’ils sortiront à la rentrée un album sur les automobiles de cet héritier de la ligne claire, L’Association a fait paraître en juin un recueil d’une dizaine d’histoires courtes, dans la lignée surréaliste et poétique de l’auteur.

On y croise des simili Jo, Zette et Jocko (avec le pingouin de Zig et Puce à la place du chimpanzé), une transfiguration de JC Menu, des figures croisées dans Le Galérien ou Au passage du Pourquoi pas de Stanislas lui-même… Bref, toute une galerie de personnages et un éventail de situations familières de l’oeuvre de l’auteur, à tel point qu’on croirait les avoir déjà croisés dans une revue ou un portfolio. C’est tout le charme du créateur du Perroquet des Batignolles ou du Savant fou : mêler les univers d’Hergé ou Saint-Ogan avec la poésie d’un Prévert ou d’un Queneau, y injecter une douce dose de subversion et des clins d’oeil amusés, et en tirer mille possibilités d’histoires, tout juste esquissées d’un trait sans âge et plein de charme, et forcément un peu frustrantes car jamais développés. Prêts à rêver ? Embarquez pour La Fin du monde !