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Petite revue de presse #55

28 mai 2010 |

Au menu cette semaine : des catcheurs, du numérique, un conservateur, des stars, un Russe, un Américain et un visionnaire.

rp55_luchaLa Lucha Libre quitte le ring

C’est avec une certaine déception que nous apprenons via Wartmag l’arrêt de la publication des anthologies Lucha Libre, par Les Humanoïdes associés. Le site précise qu’une treizième et dernière livraison est attendue pour la fin de l’année, mais que les 2000 exemplaires qui se vendaient de chaque numéro ne pouvaient suffire à perpétuer cette jolie initiative éditoriale. Qui, rappelons-le, était une oeuvre collective des plus excitantes, avec des histoires à suivre et de délicieux à-côtés concoctés par Jerry Frissen, Fabien M, Bill, Gobi, etc. (on pourra d’ailleurs relire notre interview de ces bouillonnants auteurs ici). Seule bonne nouvelle, on devrait pouvoir lire encore les aventures des Tikitis ou des Luchadores 5 en albums.

Louis Delas et le numérique

Des rédacteurs d’Actualitté ont rencontré Louis Delas dans son bureau de patron des éditions Casterman, pour causer de bande dessinée numérique. Et force est de constater qu’ils n’ont pas réussi à tirer grand-chose de celui qui est également président du groupe BD du SNE (Syndicat national de l’édition). Quelques mois après le lancement de la plateforme Izneo, et alors que tous les éditeurs se préparent à développer leur offre numérique, Louis Delas évoque à nouveau les rendez-vous manqués avec les représentants des auteurs, la bonne rédaction des contrats et la nécessité de se serrer les coudes entre créateurs et éditeurs, pour éviter de se faire manger tout cru par Amazon ou Google (tiens, il ne parle pas d’Apple). rp55_delasEt de conclure sur cette sentence: « Le numérique, pour l’instant, coûte de l’argent, ça n’en rapporte pas. » OK, mais demain ?

Crise au Musée de la BD ?

Le conservateur du nouveau Musée de la BD jette l’éponge. C’est Sud-Ouest qui nous l’apprend : Didier Deroeux, en poste depuis la mi-mars, ne finira même pas sa période d’essai et quittera son poste dès la semaine prochaine.rp55_deroeux « Cet homme de 52 ans, originaire du Nord de la France, mettrait en avant de vives tensions l’opposant au directeur de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, Gilles Ciment. Le conservateur reprocherait par ailleurs à son directeur de ne lui laisser aucune marge de manœuvre pour la gestion du Musée de la BD. »

Les comics biographiques sur la sellette

On vous a déjà parlé plusieurs fois de Bluewater Productions, cet éditeur américain qui a flairé le bon filon en publiant des comics biographiques sur des stars de la politique ou du show-biz (de Barack Obama à Taylor Swift, en passant par Lady Diana ou Carla Bruni-Sarkozy). Newsarama revient sur cette fulgurante ascension (depuis le succès des titres sur Sarah Palin et Hillary Clinton durant la campagne présidentielle américaine), et sur les critiques qui ne manquent pas de fuser. rp55_bluewaterDocumentation uniquement basée sur Wikipédia, produit purement marketing conçu pour fourguer de la BD aux ménagères de moins de 50 ans, les attaques (justifiées ou jalouses) sont légion. « J’ai le cuir dur », rétorque le patron de Bluewater, Darren Davis. Mais la vraie info, là-dedans, c’est que malgré la belle opération médiatique autour de la BD sur Lady Gaga, l’éditeur n’avait aucun titre dans le Top 300 des ventes du mois d’avril.

BD russe cherche lecteurs

Ce n’est pas un scoop : les auteurs russes de BD ne sont pas nombreux, surtout parce que le marché de la bande dessinée là-bas n’y est qu’embryonnaire. C’est ce que rappelle l’AFP dans un article sur l’auteur Nicolaï Maslov, qui a publié cet hiver Il était une fois la Sibérie chez Actes Sud. rp55_russeChez lui en Russie, « il n’y a pas encore d’éditeurs prêts à investir sur ce créneau, confie-t-il. Il y a des clubs privés, des gens qui se réunissent, vont lire des BD dans les centres culturels, en particulier français. Mais c’est tout. » Néanmoins, il constate que des jeunes organisent des festivals et nourrissent des ambitions de développement du 9e art en Russie. Un petit espoir subsiste donc.

Peter Bagge chez les majors

Le site Fluctuat a interviewé l’auteur underground américain Peter Bagge, qui publie un livre chez DC Comics, sous le label Vertigo, Other Lives. Le créateur de Buddy Bradley revient sur son expérience de collaboration avec les majors de l’édition de comics aux États-Unis, assez éloignée de celle donc il a l’habitude avec l’indépendant Fantagraphics. rp55_bagge « Avec Marvel et DC, je sais d’emblée que je dois faire attention aux grossièretés et à la représentation d’images… sexuelles, ce qui me va bien tant que cela ne dénature pas l’histoire. En plus de ça, (…) ils sont aussi terrorisés par de possibles procès. Je suis donc obligé de retirer les noms de marque et aussi les paroles de chanson. (…) Évidemment, ils sont aussi très regardants quand j’utilise l’un des personnages sous licence (c’était le cas pour mon histoire avec Hulk). Ils font vraiment très très attention à la vie de leurs ‘marques’. »

rp55_bilalLa phrase de la semaine

Elle est signée Enki Bilal, que nos confrères d’Actualitté ont croisé à un vernissage d’une exposition de Philippe Druillet. À la question de l’intérêt (autre que lucratif, bien entendu) des expos de BD, l’auteur de Animal’z lâche : « À mon avis, ça répond à un ras-le-bol de la vitesse, des images véhiculées sans recul, des flux rapides, qui s’accélèrent en permanence, comme sur internet. Dans une galerie, c’est un retour à un contact direct, plus concret. On revient à quelque chose d’humain, où l’on peut s’arrêter. Mais je ne suis pas certain qu’il faille en faire de trop, justement. »

Images © Les Humanoïdes associés / NG – ActuaLitté / Sud-Ouest – B.R. / Bluewater Productions / Maslov – Actes Sud / Bagge – Vertigo / BoDoï

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