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Dans mon village, on mangeait des chats

25 août 2020 |
SERIE
Dans mon village, on mangeait des chats
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
15.90 €
DATE DE SORTIE
10/06/2020
EAN
2818975638
Achat :

Le jeune Jacques est un dur à cuire, capable d’encaisser bien des coups. Surtout ceux de son routier alcoolique de père, qui ne rentre que tous les quinze jours pour frapper femme et enfants. Il est aussi prêt à faire chanter le boucher du village, qu’il a surpris à chasser des chats pour en faire des pâtés (fort prisés de sa clientèle). Cette graine de criminel va forger son talent de manipulateur dans des institutions pour jeunes délinquants, avant de devenir un vrai caïd.

dans-mon-village-on-mangeait-des-chats_image1La sombre couverture et le titre choc ne mentent pas : bienvenue dans la chronique sombre, très sombre, de l’itinéraire d’un gamin mal embarqué dans la vie, que la société n’a pas su accompagner pour entrevoir un autre chemin que celui du crime. C’est l’idée de Philippe Pelaez (Un peu de tarte aux épinards) qui use d’une voix off aiguisée et fleurie pour narrer cette histoire à la première personne, dans les yeux de Jacques. Un parti pris fort et osé, qui donne un ton rude et un rythme efficace à son récit. Auquel le dessinateur Francis Porcel (Les Folies Bergère, Bouffon, Les Mentors…) offre une ligne jetée et volontairement sale, pas toujours du meilleur effet, mais bien dans l’esprit de cette fresque sur l’ascension criminelle d’un gamin dans les années 70-80. Ensemble, les auteurs savent où ils vont et font le boulot avec soin. Mais ce one-shot laisse tout de même une étrange impression. Car en collant de si près à Jacques, et en n’offrant aucun contrepoint à sa voix, les auteurs font preuve d’une forme de complaisance envers lui et ses actes parfois atroces. Comme si la dénonciation de l’échec de la politique de gestion de la délinquance juvénile se diluait dans le portrait d’une personnalité fascinante et sulfureuse… Dommage.

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