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Dolorès

20 avril 2016 |
SERIE
Dolorès
ALBUM
Dolorès
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
18 €
DATE DE SORTIE
06/04/2016
EAN
2849532614
Achat :

Alors que sa mère, vieillissante, se met à parler espagnol, Nathalie s’interroge : pourquoi veut-elle se faire appeler Dolorès ? Et d’où viennent ses cauchemars dans lesquels se côtoient les fascistes, Franco et un mystérieux bateau ? Nathalie se lance alors dans une quête à la recherche du passé de sa mère, et par là-même, de ses propres origines.

Bruno Loth avec la série Ouvrier, avait déjà fait oeuvre de mémoire en narrant la vie de son père, ouvrier sur le port de Bordeaux pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec Dolorès, c’est la famille de sa femme, dont le personnage de Nathalie est librement inspiré, qui est au cœur du sujet.

dolores_image1On est intéressé par cette description de l’Espagne contemporaine, en proie à un difficile travail de mémoire sur le passé franquiste : le chantier semble encore grand pour regarder avec le recul de l’historien les dégâts de la guerre civile et les quarante années de dictature. Bruno Loth place le parcours de Nathalie dans les débats actuels d’une Espagne en transition et du climat de changement instauré par le mouvement Podemos de Pablo Iglesias.

Si ce lien passé/présent est passionnant, on regrette toutefois que le traitement scénaristique de la vie de Marie/Dolorès soit en-deçà ; la période de la Retirada aurait mérité un traitement plus épique, plus poignant. C’est donc plus une BD sur le présent et la mémoire que sur la narration de la guerre civile, sujet que Bruno Loth avait traité dans Ermo. Quant au dessin, l’auteur maintient son univers graphique intact : monochromie et portraits réalistes.

On salue enfin cet éclairage sur un travail de mémoire à construire et à débattre comme lors de cette belle scène où Bruno Loth se dessine en tant que spectateur d’une conférence – dans laquelle figure la grande historienne française Annette Becker – qui met en relief le chemin long à parcourir pour sauvegarder la mémoire républicaine face une intelligentsia espagnole un peu trop complaisante envers le franquisme.

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