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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 12, 2024















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Highbone Theater

17 mai 2016 |
SERIE
Highbone Theater
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
26 €
DATE DE SORTIE
13/05/2016
EAN
284414599X
Achat :

Palmer est un drôle de type. Obsessionnel de guitare mongole et d’un feuilleton SF ringard, il se nourrit de navets et d’huile de poisson, fume du cannabis et mange des champignons (pas des girolles, hein). Timide et casanier, il partage un appartement avec un « pote », séducteur invétéré et chasseur de requins. Et se laisse bercer par les folles théories du complot de son collègue de l’usine de pâte à papier (les juifs intraterrestres valent leur pesant de bacon). Trouvera-t-il la voie vers une vie apaisée ? Ou se laissera-t-il embarqué dans le théâtre mystérieux de ses fantasmes ?

highbone_theater_image1Joe Daly est un auteur hors norme. Après le fantasque The Red Monkey…, et l’épopée azimutée ludique Dungeon Quest, le Sud-Africain revient avec un gros pavé de petit format dans la même veine, mais peut-être encore plus barré. Car le petit malin démarre son récit sur le mode intime, brossant le portrait d’un ado attardé mal dans sa peau et dans sa ville, comme ont pu le faire avant lui Joe Matt, Daniel Clowes ou Chris Ware. Mais le clin d’oeil est fugace, car très vite le délire prend le dessus. Notamment car Joe Daly croque ses personnages en colosses musculeux à petites têtes, qu’il enchaîne les scènes absurdes et les dialogues qui claquent, qu’il inclut des séquences de rêves ou de transes en couleurs sans queue ni tête. Ici, on nage en plein trip halluciné mais rien n’est gratuit. Comme il empruntait les ressorts des jeux de rôle dans Dungeon Quest pour mieux soutenir son intrigue perchée, il construit son Highbone Theater pierre après pierre, sur les fondations mouvantes d’un esprit perturbé englué dans une société à la dérive, mais dans une belle cohérence. C’est malin, très drôle, toujours surprenant, ça ne ressemble à rien de connu. Et on ne se lasse pas d’être déstabilisé, même au bout de 600 pages. Bravo !

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