La Fée assassine



Tout commence par un fait divers terrible. Quel crime a pu commettre la fragile Fanny, douce jeune femme blonde, le soir de Noël 2006 ? Il faudra dérouler toute une histoire familiale pour saisir son geste, comprendre sa relation fusionnelle avec sa sœur jumelle Tania et l’enfer que leur a fait vivre leur mère acariâtre, manipulatrice et dépressive.
Pour cette première collaboration de la scénariste Sylvie Roge avec son compagnon, l’illustrateur Olivier Grenson (Niklos Koda, La Femme accident), ce dernier soigne un trait fin et précis, un peu désuet dans le style des grandes heures de la BD d’aventure des années 1980. L’utilisation de la couleur « onirise » le propos par un traitement en gris avec des pointes de rouge pour la vie parisienne près de la mère maltraitante et des teintes bleus et jaunes, comme des bouffées d’air, pour les deux mois d’été que les filles passent loin de leur mère.
Couplé à un aspect formel plaisant sans être très original, le scénario laisse subsister des maladresses, notamment dans l’approche des personnages, parfois caricaturaux ou écartés trop rapidement. Mais le suspense bien mené et la singularité du sujet laisse poindre la sensibilité de la scénariste et offre de jolis moments de grâce.
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