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Les Nuits d’Akşehir #1-3

6 septembre 2017 |
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
L
PRIX
8.50 €
DATE DE SORTIE
24/08/2017
EAN
236974202X
Achat :

nuits-aksehir-1-extraitTokyo, ville-monde. Dans ce labyrinthe boursouflé qui, de loin, ressemble à une partie de Tetris qui aurait mal tourné, il n’y a pas grand chose qu’on ne puisse pas trouver. Mais c’est lorsqu’on y rencontre ce qu’on ne cherchait pas que la mégapole libère tous ses charmes. Au gré des vagabondages. Voilà comment Ayako, une étudiante en stylisme, a croisé la route de l’immigré turc Hodja qui tient un petit restaurant à Shinjuku. Ce lieu, c’est l’Akşehir. Et sans qu’elle n’ait trop compris ce qui lui arrive, Ayako se retrouve à servir les plats dans l’établissement. Pour la jeune fille, en manque d’énergie créative et quelque peu perdue dans sa vie, ce qui débute comme un job d’appoint se transforme en rare opportunité : celle de découvrir une culture dont elle ignore tout. La Turquie devient son refuge métaphorique, Ayako s’imprègne de tous les aspects du pays, en déguste la cuisine, se lie d’amitié avec la danseuse orientale Zakuro. Jusqu’à se poser une toute nouvelle question : celle de l’ouverture à la spiritualité…

Récit d’un quotidien tokyoïte, Les Nuits d’Akşehir est aussi une déclaration d’amour à la culture turque. Mais vraiment une très grosse déclaration, au point de ressembler à une publicité mandatée par l’office du tourisme d’Istanbul ! Toutefois, on découvre vite une Raku Ichikawa parfaitement sincère dans sa démarche : respectueuse, pointue et loin de se limiter, comme on pourrait le craindre en voyant l’apparence d’Hodja, à une envie d’exotisme au ras des pâquerettes – à l’inverse d’Ayako qui, encore immature et sous l’excitation de ses découvertes, se met à créer des costumes orientalisants qui frisent l’appropriation culturelle. Mais au-delà des démonstrations de folklore, les planches d’Ichikawa cachent un sujet plus profond : la quête de soi. Se nourrir d’autrui, construire son identité, trouver sa voie. Avec ou sans spiritualité. Car bien que l’auteure, au fil des chapitres, finisse par confronter son héroïne à la religion, elle a l’intelligence de montrer la foi comme un chemin parmi d’autres, sans stigmatisation ou jugement de valeur.

Si Les Nuits d’Akşehir s’arrête un peu rapidement, on s’en souviendra comme d’une charmante série en trois tomes, aux personnages forts et au trait élégant, dont l’ouverture culturelle fait du bien. Beaucoup de bien.

© 2014 Raku ICHIKAWA / PUBLISHED BY KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN

 

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