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Libon, des Beaux-Arts au Petit Lézard

9 février 2009 |

libon_intro.jpgMoins effrayant que Godzilla, il s’appelait tout de même originellement Claude Zila. Parce que le nom était déjà pris, Libon a rebaptisé sa créature Jacques. Il met en scène ce « petit lézard géant » placide et décalé dans une série craquante (dont le deuxième tome vient de sortir). L’auteur – aussi responsable des frasques d’Hector Kanon chez Fluide Glacial – dissèque pour nous sa bestiole.

Qui est vraiment Jacques ?
C’est un personnage très naïf. Il fallait qu’il soit excessivement moche, pour faire peur à ceux qu’il croise sans s’en rendre compte. Le rendre humain aurait pu pousser le lecteur à s’identifier à lui, et cela aurait été trop triste. Choisir un lézard – en référence à Godzilla et aux dinosaures que je dessinais étant petit – permettait d’être plus joyeux. Et puis, c’est un animal pratique : il a une grande bouche, qui le rend très expressif, et de gros yeux. Au fil des planches, je lui ai même fait pousser le pif sans m’en rendre compte !libon_adresse.jpg

Jacques est un peu votre Candide…
Oui, même s’il ne tire aucune leçon de ce qu’il voit et ne cultive pas son jardin. Il n’a rien demandé à personne, est content d’être là, ne comprend pas pourquoi tout le monde veut l’aider.

Pourquoi lui mettre dans les pattes des militaires et des « végétariens » écolos ?
Je ne voulais pas de méchants traditionnels, mais plutôt des gentils qui se trompent de combat. Les militaires tentent de rattraper leur bourde, puisque Jacques est devenu géant à cause d’une mini explosion atomique qu’ils ont provoquée. Tandis que les végétariens croient bien faire en voulant le relâcher dans la nature.

La meilleure amie de Jacques est Mamie, une vieille dame qui le prend pour un petit chien. Pourquoi cet amour du troisième âge ?
J’adore les petits vieux, c’est vrai, mais je ne sais pas pourquoi. Mamie perd un peu la boule et se retrouve à la ramasse, comme Jacques. Ils se sont trouvés et évoluent dans un monde plus compliqué qu’eux. J’aime mettre en scène cet univers caricatural, qui ne tourne pas rond.libon_schema.jpg

Comment travaillez-vous?
Je passe beaucoup de temps à définir le scénario, même s’il peut sembler improvisé… Je n’arrive pas à rédiger de synopsis, alors je dessine directement les scènes sur un bloc-notes, et je recommence l’intégralité deux fois, jusqu’à ce que tout soit raccord. Ensuite, je passe au pinceau et à l’encre de Chine, je réalise une planche en un ou deux jours. Et je fais la mise en couleurs sous Photoshop. Je ne suis pas un virtuose du dessin, j’ai tendance à angoisser et à transpirer beaucoup en travaillant !

Comment êtes-vous devenu auteur de BD ?
Après deux ans aux Beaux-Arts de Beauvais et un diplôme de concepteur-graphiste – que je n’ai jamais utilisé -, j’ai travaillé pendant cinq ans dans le jeu vidéo. Ensuite, j’ai eu envie de raconter des histoires. J’ai mis de l’argent de côté, débuté chez Psikopat et me suis donné un an pour essayer la bande dessinée. J’ai envoyé des planches à Spirou, et Thierry Tinlot, alors rédacteur en chef, m’a appelé. libon_bras.jpgJe l’ai rencontré, lui ai montré mes travaux, dont faisait partie Jacques. Ensuite, quand Thierry est parti chez Fluide Glacial, je lui ai proposé Hector Kanon. Au début, je voulais dessiner un gros connard et lui en mettre plein la tête. Puis j’ai mis de l’eau dans mon vin : Hector n’est pas bien malin, et fait tout à fond. Il est à peu près à l’opposé de moi, qui déteste m’habiller, ne suis pas du tout au fait de la mode et ne cours pas les vernissages. Aujourd’hui, je continue Jacques et Hector Kanon. Et Tralaland, une espèce d’Alice au pays des merveilles un peu speed, va sortir en avril chez Bayard.

D’où vient votre pseudo, Libon ?
Mon nom de famille est polonais et se termine par «cki». Il faut croire que c’est très compliqué à orthographier, car il était toujours écorché dans mes premières parutions. J’ai alors décidé d’adopter le surnom que me donnait une petite nièce. Elle n’arrivait pas à prononcer correctement mon prénom, Ivan, et m’appelait Libon.

Propos recueillis par Laurence Le Saux

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Jacques #2 : Jacques a plein d’amis.
Par Libon.
Dupuis, 9,45 €, le 9 janvier 2009.
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Commentaires

  1. Libon, c’est la grande classe au niveau humour !!
    J’adore ce mec !

  2. Libon, c’est la grande classe au niveau humour !!
    J’adore ce mec !

  3. itou !

  4. itou !

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