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6 Comments

Mitochon Armageddon – À la recherche des boules du dragon #1-2

22 janvier 2020 |
SERIE
Mitochon Armageddon - À la recherche des boules du dragon
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
8.05 €
DATE DE SORTIE
12/12/2019
EAN
2369743700
Achat :

L’œuvre s’ouvre sur un avertissement de l’auteur qui donne le ton. Pas une préface, un « mea culpa » dans lequel il explique avoir longtemps négligé ses lecteurs les plus « cons » et qu’il fera maintenant le nécessaire pour que même les « plus demeurés » puissent comprendre ce qu’il raconte. Mais où est le respect ? « Dans ton cul » serait sans aucun doute la réponse qu’il donnerait !

Mitochon Armageddon 1Vous voilà prévenus, dès l’ouverture de Mitochon Armageddon – À la recherche des boules du dragon vous entrez dans un univers totalement barré et irrévérencieux. On ne va même pas vous parler de l’histoire, car s’il la promet « d’une simplicité élémentaire », c’est surtout un vrai bordel et un grand n’importe quoi. On avait déjà rencontré le délirium de Gatarô Man il y a 6 ans avec la parution de Heartful Company. Le mangaka nous revient avec un énorme délire potache, grotesque, grossier et lubrique.

Mélange de genres prenant plaisir à cracher sur les grosses ficelles narratives du manga, les (auto)références et les (auto)dérisions pleuvent. C’est régressif, c’est très assumé et c’est si loin des canons du manga que ça procure un vrai plaisir de lecture coupable. Jusqu’au-boutiste narratif, Gatarô Man laisse également le lecteur loin de sa zone de confort. Même son dessin est volontairement inesthétique, crade et mouvant.

On se demande encore après deux tomes comment cette histoire a pu être publiée en France. Même si elle a toute sa place dans la collection WTF ?! (Ladyboy VS Yakuzas, l’île du désespoir, Virgin Dog Revolution…) des éditions Akata, il est évident qu’il n’y avait qu’elles pour oser prendre un tel risque. On ne peut donc que saluer leur folie et aussi leur choix de donner la traduction à Aurélien Estager. Bien sale et délurée comme il faut, celle-ci un vrai régal et fait indéniablement partie du plaisir procuré par la lecture.

À ne pas mettre entre des mains vierges effarouchées et à réserver à un public (très) averti, prêt à vivre une aventure dans laquelle il n’aura pas de prise autre que la surprise.

MITOKON PERESTROIKA © GATARO O MAN 2014 / Shinchosha – Traduction : Aurélien Estager

Mitochon Armageddon 2

Commentaires

  1. Haïkuchan

    On en parle du put**n de taf de lettrage sur ce manga? Les onomatopées notamment?
    même si je suis pas fan de la couv’, ça serait bien de parler des autres pro qui ont mis la main à la patte !

    Sinon ouais, ce manga est bien stylé ! Tome 1 comme tome 2. Hâte de lire la suite !

  2. loutra

    « Bien sale et délurée comme il faut, celle-ci un vrai régal et fait indéniablement partie du plaisir procuré par la lecture.
    À ne pas mettre entre des mains vierges effarouchées et à réserver à un public (très) averti, »

    Ce genre de phrase, qui mobilise la comparaison d’une sexualité triste, ça heurte la lecture, et ça nourrit vraiment l’impression que les gens qui s’intéressent à la BD sont des hommes sexistes : pourquoi (encore une fois) comparer une chose (la traduction) à une femme ? Pourquoi utiliser des images aussi misogynes pour dire que c’est une bonne traduction ?

    Pourquoi faudrait-il que ce soit « sale » pour être agréable sexuellement ? C’est pas sale le sexe, et c’est pas sale non plus les femmes qui ont une vie sexuelle.
    Pourquoi recycler le cliché sur les « vierges » forcément « effarouchées » ? En plus c’est vraiment pas original comme formule.

    Pensez à vos lectrices aussi, quand vous écrivez. Les critiques de BD, ça n’intéresse pas que les gros beaufs. Et je suis sûre que pleins d’hommes en ont assez qu’on leur parle avec ce vocabulaire. À moins que vous ne vouliez limiter votre lectorat, et là c’est autre chose.
    Parce que là, ce que je retiens de la critique, c’est que la BD est une BD sexiste, où la traduction se roule dans la misogynie la plus crasse. C’est bien ça qu’il fallait comprendre ?
    Dans ce cas, pourquoi ne pas l’écrire directement : cette BD est remplie de clichés sexistes, mais quand on est adepte de l’inégalité entre humains, c’est tout à fait lisible ? Au moins ça éviterait aux gens qui veulent l’égalité de lire la critique, avant de se prendre ce genre de message à la fin.

  3. Bobby29

    @Loutra

    Wow je crois que tu n’as rien compris à la lecture de cette chronique et encore moins à ce manga…

    l’emploi du féminin « vierges effarouchées » réfère aux mains qui.. que tu le veuilles ou non sont des noms communs féminins dans la langue française… Ce qui signifie donc « ne pas confier ce manga à quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’en lire et qui pourrait alors en être choqué »…
    En effet, Mitochon est une satyre des poncifs éculés misogynes et sexistes que l’on retrouve constamment dans les mangas… ici l’auteur s’en amuse et s’en moque. Donc ta critique est complètement à côté de la plaque comme d’hab quand on veut d’abord servir une idéologie qui se veut de plus en plus totalitaire au détriment du fond des oeuvres.

    Concernant le lien entre le « sale » et le « sexe » il serait peut être intéressant pour vous de lire un peu psychologie (et pas dans psychologie magasine) pour comprendre que la plupart du temps la sexualité ADULTE est considérée par les enfants et/ou ado comme quelque chose de sale. Ainsi, comprenez ici que la traduction colle encore une fois bien au propos : ça s’adresse aux adultes qui sont capables de faire un pas de côté et de saisir la critique qui est portée par ce manga. C’est sale donc ça va parler aux adultes qui sont en capacité de saisir le deuxième voire le troisième degré. Le sexuel mis en avant dans le manga est volontairement écoeurant pour choquer. Bref, il serait bien de réfléchir un peu avant de vous énerver pour rien, parce que mettre du MeToo à toutes les sauces ça commence à devenir facile. Paresse de l’esprit?

    @Haikuchan

    je plussoie !

  4. loutra

    On peut expliquer les choses sans être condescendant. C’est une possibilité, pour la vie en commun.
    Là, tu viens de brillamment confirmer mon opinion sur le lectorat qui apprécie ce genre d’article. Je m’arrête ici pour ne pas davantage polluer les commentaires.

  5. Bobby29

    La condescendance répond à l’agressivité et à la posture inutilement victimaire

  6. Firenze

    Bobby29 ou la beaufitude à son zénith : condescendance, mansplaining, « ouin ouin, avec metoo on ne peut plus rien dire », mais qui nous explique le féminisme. Magnifique.

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