Ralentir
David travaille dur et c’est ce qui lui vaut de décrocher une promotion. Bien sûr, cela nécessitera encore plus de travail, encore plus de pression. C’est dans cet état d’esprit qu’il prend la route en fin de semaine pour rejoindre sa femme et ses enfants. En chemin, il accepte de prendre une auto-stoppeuse qui ne partage aucune de ses valeurs. Entre eux, le courant ne passe pas. Mais cette jeune fille sera peut-être le grain de sable dans l’engrenage…
Ce scénario classique sert clairement de prétexte à délivrer la réflexion des auteurs sur la place du travail dans notre société. Après Plogoff (récit du conflit autour de la centrale nucléaire) et 100 maisons, la cité des abeilles (récit d’un mouvement de solidarité sociale), Alexis Horellou et Delphine Le Lay prolongent leur travail documentaire par cette fiction qui synthétise les nombreux témoignages qu’ils ont recueillis. Ici, la simplicité de la forme sert le propos en signifiant combien il est aisé de ralentir. Le véritable enjeu étant de prendre conscience que c’est nous qui conduisons la machine.
Les dessins et les découpages d’Alexis Horellou sont classiques. La mise en couleur évolue agréablement d’un monde citadin et gris à un monde chaleureux et coloré. Le parti pris est didactique et engagé et, dans cette perspective, le pari est réussi.

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