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Wilderness

8 septembre 2020 |
SERIE
Wilderness
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
19.99 €
DATE DE SORTIE
26/08/2020
EAN
2302072642
Achat :

Une nuit de tempête sur les côtes américaines de l’océan Pacifique en 1899. Sous la pluie battante, un vieil homme, contemple les vagues déchaînées. Sa seule compagnie, un chien. L’ermite se remémore son passé, la guerre contre les Yankees, sa femme, sa fille, comment il les perdit… A partir de cette ouverture, contemplative et taiseuse, le récit alternera entre passé et présent, suivant la vie d’un homme aux prises avec la folie des hommes et de la guerre, et celle de l’esclavage.

wilderness_image1Wilderness, c’est d’abord un roman, le premier de Lance Weller, sorti aux Etats-Unis en 2012, puis en France chez Gallmeister. Le scénariste Ozanam (Klaw, The Golden Boy, Journal d’Anne Frank) et le dessinateur Bandini (Tout conte fée) en signent l’adaptation en BD, une nouvelle collaboration des deux auteurs après Les Âmes sèches (Casterman, 2011).

Si les thèmes forts du roman résonnent avec l’actualité et les blessures profondes des États-Unis, la BD ne parvient pas à en retranscrire la puissance, la portée. La faute, peut-être, à une construction décousue, souffrant de problèmes de rythme. Certaines scènes, certes belles, se perdent en de trop longues contemplations quand d’autres sont expédiées. D’autres encore manquent de contexte, interrompant le récit plus que le complétant, ou se font trop distantes, multipliant les textes descriptifs.

Le traitement chromatique, qui semble faire sens en alternant couleurs pour le présent et noir et blanc pour le passé, cesse de fonctionner dès lors que plus de deux époques se mêlent et que se multiplient les flashbacks (parfois à l’intérieur d’un premier flashback) et les points de vue.

Wilderness survole donc son sujet, diluant l’intérêt du lecteur pour un anti-héros que la mort semble fuir. C’est une BD inégale où même le dessin semble osciller entre beauté brute et précipitation. Sur la quatrième de couverture, l’éditeur a fait le choix étrange, et malheureusement révélateur, de citer Télérama et son éloge du roman. Peut-être faut-il alors se contenter de l’œuvre originale…

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