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Faut pas prendre les cons pour des gens

18 octobre 2019 |
SERIE
Faut pas prendre les cons pour des gens
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
12.90 €
DATE DE SORTIE
04/09/2019
EAN
2378780354
Achat :

Le terrorisme, les relations du travail, les excès de vitesse, les tutos sur le net, les SDF, la chirurgie, la parentalité, le quotidien de la police, l’éducation… Prenez un peu de tous ces sujets-là, mélangez-les avec une bonne dose de technologies – automatisation, services à distance – et d’obsession moderne pour la rentabilisation et la flexibilité. Saupoudrez le tout d’absurde, à foison, et vous obtenez un recueil de gags désopilant, dans lesquels le non-sense appuie là où ça fait mal.

faut-pas-prendre-les-cons-pour-des-gens_image1Dans la veine d’un Fabcaro, Emmanuel Reuzé (La Vraie Vie de Didier Super, L’Art du 9e art) et Nicolas Rouhaud (José Lapin) trouvent un système humoristique s’appuyant sur des images très statiques et bizarrement datées, pour mieux mettre en valeur des dialogues détonants, dont la vulgarité, la dureté ou la brutale sincérité vient susciter le trouble et le rire. C’est l’accumulation, la répétition, à la manière d’un marteau qui taperait toujours à côté du clou et toujours sur le même doigt, qui font que la situation dégénère, au-delà des idées de départ volontairement too much. Comme ce distributeur de diplômes pour remplacer les profs, ou la reconversion de ceux-ci en policier de la route, ou la transformation de la police de la route en service à distance qui appelle les conducteurs sur leur smartphone pour les contrôler. Ou encore ce patient qui doute des gestes de son chirurgien et lui montre, le bide ouvert, un tuto vidéo sur le web. Ou les dérives de la police prédictive qui sait à l’avance qui commettra un délit. Ou cette maman qui collectionne les images de paquets de cigarettes pour son enfant cancéreux. Les auteurs tournent autour de sujets du réel pour mieux les distordre et en faire ressortir l’absurde qu’ils contiennent – en cela, le titre est un parfait résumé de l’esprit de la BD. Et ce, dans une ambiance visuelle étrange, entre plaquette publicitaire des 70’s et mise en scène théâtrale à la Ruppert & Mulot. Une vraie réussite dans un genre pas si facile.

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