L’Homme qui plantait des arbres
C’est un classique de la littérature pour ados qu’adaptent ici avec grâce Florence Lebonvallet et Daniel Casanave, mais c’est surtout un livre réjouissant à mettre entre toutes les mains. Pour L’Homme qui plantait des arbres, Jean Giono s’était inspiré de son père, un pauvre cordonnier qui semait des glands dans l’espoir de voir naître des chênes, avec un certain succès. Poussant l’idée plus loin, l’écrivain provençal imagina le personnage d’Elzéard Bouffier, berger solitaire qui se met en tête de faire d’un paysage inhospitalier de montagne desséchée une zone verdoyante couverte de forêts. Un visiteur curieux est alors le témoin fasciné de cette entreprise totalement folle en apparence, et constatera sur la durée la réussite du projet…
Écrite avec calme et légèreté par Florence Lebovallet, la transposition en BD de cette magnifique utopie, écologiste avant l’heure, se révèle éclatante et pertinente. Sous le pinceau de Daniel Casanave, les chênes se tordent avec majesté sous l’azur limpide des Alpes, la nature prend vie, comme elle renaît grâce aux petits gestes mille fois répétés d’Elzéard. L’œil passionné de ce héros très discret devrait convaincre tous les jeunes lecteurs et lectrices de la possibilité de croire en un monde meilleur, si chacun y met du sien et choisit de croire en ses rêves. Dès lors, il n’est pas impossible de les voir ensuite se retrousser les manches et d’aller, à leur tour, planter des glands en terre…






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