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Nos BD pour l’été : cinq polars

25 juin 2018 |

Pour bien préparer vos valises de BD pour les vacances, BoDoï vous propose une série de sélections par genre, parmi les bandes dessinées, comics et mangas sorties ces derniers mois. Première sélection : des polars.

Gramercy Park

Un jeu de regards, un jeu de dupes, à New York. Sur un toit au milieu de ses ruches, une jeune femme brune et blanche observe un caïd massif et noir dans la pénombre de ses luxueux appartements, lequel est aussi scruté par des policiers. Mais qui cache le secret le plus douloureux ? Le romancier jeunesse Timothée de Fombelle se lance ici dans la BD adulte avec brio. Texte délicatement ouvragé, jeu sur les silences et le temps suspendu, autant d’atouts narratifs auxquels répondent à merveille les dessins sensibles de Christian Cailleaux. Un polar littéraire d’une très grande classe.

Gramercy Park. Par Christian Cailleaux et Timothée de Fombelle. Gallimard, 20 €.

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Kill my mother

New York toujours, puis Los Angeles. Dans cet épatant roman graphique, le vétéran du dessin de presse Jules Feiffer rend un hommage sincère et émouvant aux grandes figures du roman noir et du cinéma hollywoodien (Chandler et Hammett, Hawks et Wilder), comme aux géants de la BD américaine (Eisner). De son pinceau virevoltant, prenant vie sous les lavis et l’aquarelle, il fait naître une galerie de personnages aux intentions douteuses, stars de cinéma, détective privé, chanteuse, militaire, secrétaire ou scénariste. Autour d’un texte très littéraire et dense, c’est bien le dessin qui exprime la vie, les sentiments, la haine et l’amour. Du grand art.

Kill my mother. Par Jules Feiffer. Actes Sud, 25 €.

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Sudestada

Direction l’Argentine, en compagnie d’un sale type. Un vrai. Un détective sans scrupules, prêt à tout pour garnir son portefeuille. Jusqu’au jour où il file une épouse trop secrète, et finit par la sauver de la noyade. Commence alors une romance fondée sur le mensonge. Joli coup de Juan Saenz Valiente, repéré avec Cobalt, qui bâtit un portrait nuancé d’un anti-héros complexe, au coeur d’un polar convaincant.

Sudestada. Par Juan Saenz Valiente. Michel Lafon, 20 €.

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Tyler Cross #3

Toujours en cavale, fuyant la police comme les barons de pègre qui veulent sa tête, Tyler Cross doit vivre caché la plupart du temps. Mais il tient à sa liberté et la vengeance (contre les traîtres qui l’entourent) peut être un bon carburant, tout comme l’envie de s’attaquer à quelques pourritures gavées de fric qui profitent des petites gens. Le voilà donc en train de fomenter un coup audacieux autour d’une opération immobilière puante en Floride. Encore une bonne occasion de nager parmi les alligators… Fabien Nury et Brüno ne lâchent pas leur truand sombre et meurtri, archétype du braqueur de film noir, dans un épisode touffu et bourré de références, comme souvent. Découpage et séquençage au cordeau, ombres puissantes, personnages flippants. Encore une belle réussite.

Tyler Cross #3 – Miami. Par Brüno et Fabien Nury. Dargaud, 16,95 €.

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Du sang sur les mains

C’est un des meilleurs livres de ce premier semestre. L’Américain Matt Kindt (que nous avons rencontré pour l’occasion à Angoulême) construit un puzzle brillant et envoûtant, entre hommage aux vieux strips de Dick Tracy et réflexion pertinente sur la puissance de l’art. Le tout dans un polar futé et très élégant. Déjà un classique.

Du sang sur les mains. Par Matt Kindt. Éd. Monsieur Toussaint l’Ouverture, 24,50€.

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