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« Pandora », naissance d’une revue de création BD

18 avril 2016 |

pandora_couvOn y trouve deux histoires de Katsuhiro Otomo et Art Spiegelman (déjà publiées), des inédits de Blutch, Michel Pirus, Jean-Louis Tripp (voir ci-dessous), Anthony Pastor, Florence Dupré La Tour, Killoffer, Matthias Lehmann, Ville Ranta, Alfred ou encore Bastien Vivès, et des textes illustrés (de Brigitte Fontaine par Olivia Clavel, ou de Matz par Manuele Fior)… Soit 264 pages de « bande dessinée et fiction », publiées par Casterman.

L’idée de la revue Pandora est venue à Benoît Mouchart, directeur éditorial de Casterman, en discutant avec des auteurs. « Art Spiegelman et d’autres regrettaient qu’il n’y ait plus, aujourd’hui, d’espaces dédiés à des formats courts, explique-t-il. Ils auraient apprécié d’avoir, entre deux livres, un petit sas créatif qui n’oblige pas à s’embarquer pendant un an ou un an et demi avec les mêmes personnages… » Alors plongé dans la reprise de Corto Maltese, qu’il va publier, l’éditeur réfléchit à un nom pour sa revue. « Blutch, qui m’interroge sur la question, m’indique que les plus beaux noms trouvés pour des journaux sont ceux de personnages secondaires de Peanuts : Linus [une revue de BD italienne, NDLR], Charlie… Je pense alors à Pandora [pour Pandora Groovesnore, que croise Corto dans ses aventures, NDLR], aussi liée à la mythologie, et qui fait appel à l’imaginaire… »

La ligne éditoriale de cette revue semestrielle ? La liberté avant tout. « Ça ne veut pas dire le laisser-aller, c’est un véritable choix éditorial », assure Benoît Mouchart. Qui veut avant tout « montrer la diversité des formes et des inspirations en bande dessinée », en n’imposant que la concision (des histoires d’une à vingt pages), et l’usage de l’imagination« pour affirmer que la BD n’est pas forcément une chronique du réel, qu’on peut parler du monde par la fiction ».

Quant au choix des auteurs, il se fait en toute subjectivité. « Il s’agit de ceux que j’aime et admire, et que je connais bien pour la plupart, assume l’ancien directeur artistique du Festival d’Angoulême. Ils viennent d’horizons divers, car je ne souhaitais pas que cette revue représente une famille d’artistes précise. J’aimerais qu’on l’achète pour Katsuhiro Otomo, et qu’on découvre Florence Dupré La Tour, par exemple. » Pandora, tirée à 14 000 exemplaires, compte peu de textes — « pour ne pas tomber dans la revue spécialisée ». Eclectique et épais, ce bel objet se déguste à petites louches. Baladant son lecteur d’un univers à l’autre, quitte à parfois le perdre, et à souvent le surprendre.

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Pandora
Casterman, 264 p., 18€, le 13 avril 2016.
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