Tango #1



Tango, c’est ainsi que le gringo se fait appeler, dans ce village isolé des Andes. Il a quelque chose à cacher, c’est clair, mais ne fait pas de vagues, paie des tournées, sort avec la patronne du troquet, se comporte en discret gentleman. Cependant, quand une bande de truands s’en prend à son voisin et tente d’embarquer le fils de ce dernier, les vieux réflexes resurgissent et Tango brise des nuques comme du petit bois. Démarre une course-poursuite avec des bandits du passé, sur fond de trafic de drogue et de kidnapping.
La nouvelle série du Lombard, signée des pointure Matz (Le Tueur, Le Travailleur de la nuit, Geronimo…) et Philippe Xavier (Croisade…), emprunte une trame bien classique, entre thriller contemporain et western intemporel. Un désert, un malfrat repenti, une vengeance… On n’est jamais vraiment surpris dans ce premier tome qui se conclut presque comme un one-shot, sauf peut-être par quelques rebondissements ahurissants… Soulagement, la plume aiguisée de Matz, entre dialogues musclés et voix off bien tournée, parvient à maintenir un certain intérêt jusqu’au bout. Même impression côté graphique : heureusement que le trait de Xavier est limpide et efficace, parce que, outre cette horrible manie de faire déborder les personnages des cases, la mise en couleurs, elle, est peu flatteuse et peine à reproduire la lumière solaire de l’Amérique latine. Un premier tome qui passe tout juste, donc, car on attendait davantage du duo qu’un thriller « hollywoodien » de plus.
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