Owen et Carlie, un couple de braqueurs de banques, commet le hold up de trop. Pour échapper à la prison, ils vendent littéralement leur âme au Diable. Les deux tourtereaux n’ont évidemment pas pris la mesure du coût à payer qui répond à cette excellente question : c’est quoi une âme et qu’est-ce qui se passe quand on n’en a plus ? Pour les deux héros, l’existence n’a plus aucune saveur. Owen découvre que Satan conserve les âmes prélevées dans un coffre-fort, situé, – eh ! après tout, pourquoi pas ? – dans un casino en enfer. Il convainc une équipe de malfrats regrettant eux aussi d’avoir pactisé avec le Malin de monter le plus grand coup de l’histoire de l’humanité.

De ce script gentiment bis et sagement illustré par Lee Garbett, le scénariste Joe Henderson (qui a sans doute eu cette idée en travaillant sur la série télé Lucifer pour Netflix) tire une série B ultra-divertissante. Écrit avec esprit (une voix off à laquelle il faut modérément se fier), sans temps mort, ce Ocean’s Eleven de l’au-delà, qui pioche aussi du côté d’Inception, joue toutes ses cartes crânement. Ce récit complet ne fermant pas, dans sa conclusion, la porte à une suite, on dit tout simplement « Banco ! »