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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 26, 2024















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Trip & Trash, la glande selon Stéphane Bouzon

28 septembre 2009 |

bouzon_case.jpgLibertaire et glandeur à tendance rock’n’roll , Stéphane Bouzon fait vivre depuis treize années déjà la galaxie de Trip & Trash. Ses personnages sont des losers finis, évoluant dans une société mercantile qui ne semble pas bâtie pour eux. Vous avez pu les croiser dans les journaux Lylo, Zoo ou Comic Strip. BoDoï vous propose de découvrir, chaque jour pendant trois semaines, ces créatures pleines de bière et d’humour. Et aussi avant, de connaître un peu mieux leur créateur.

Qui sont Trip & Trash ?
J’ai créé ces deux personnages en 1996 à la demande du patron du journal gratuit Lylo, qui souhaitait y publier des strips en trois cases. J’ai rapidement imaginé des figures animalières. Au départ, je voulais un personnage ressemblant à un chien, mais assez vite il a pris une toute autre tête. Mes héros ont finalement tous deux des tronches bizarres, qui ne ressemblent pas à grand-chose…

Ce sont des tire-au-flanc, portés sur la boisson et les cigarettes qui font rire…
Même si je ne suis pas exactement comme eux, ils sont d’une certaine manière le reflet de ma personnalité… Je suis un gros feignant, j’ai pas mal picolé quand j’étais plus jeune. J’ai également réalisé des dessins en faveur de la légalisation du cannabis. Un peu comme Trip & Trash, je me sens en décalage par rapport à la politique menée en France depuis plusieurs années. Je prône le droit à la non-rentabilité, et celui consommer ce dont on a envie…

bouzon_affiche.jpgDepuis treize ans que vous les dessinez, n’en avez-vous pas assez de ces personnages ?
Non, car je sais que je trouverai toujours quelque chose à leur faire dire. Mais je ne souhaite pas pour autant faire du dessin de presse, trop tributaire de l’actualité. Même si le thème du monde du travail et ses problèmes – qui font souvent la une ces temps-ci – m’intéressent, et reviennent souvent dans mon travail.

Quelles sont vos influences en matière de bandes dessinées ?
Je suis un fan inconditionnel d’Edika. À tel point qu’il a fallu que je bosse vraiment pour me détacher de son style. J’adore ses histoire insensées, qui souvent ne se terminent pas. Il réussit à glisser de l’absurdité partout, et peu de dessinateurs vont aussi loin que lui.

Vous vivez en Guadeloupe. Comment se sont passé les mois de grèves et de blocage ?
J’ai quitté Paris il y a trois ans, pour fuir son stress et sa grisaille, et parce qu’on ne pouvait plus y faire un pas sans croiser de flics. Finalement, je travaille encore plus ici qu’en métropole, mais je peux aussi glander tranquillement, en me sentant moins oppressé. Concernant la grève, c’était vraiment impressionnant, on se demandait comment tout cela allait finir. Et, au bout du compte, c’est encore pire qu’avant: de nombreuses entreprises – dont de petits journaux locaux – ont fermé.

Quels sont vos projets ?
Un recueil couleurs de strips de Trip & Trash est en cours. Et je vais m’atteler à une longue aventure avec mes personnages…

Propos recueillis par Benjamin Roure

Lire le strip Trip & Trash #1

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