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Zaza Bizar

1 octobre 2021 |
SERIE
Zaza Bizar
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
19.99 €
DATE DE SORTIE
08/09/2021
EAN
2413039619
Achat :

Éliza s’exprime avec difficulté, mélange les lettres et les sons en écrivant, se perd dans les chiffres. Et se fait moquer, disputer, rejeter. On trouve cette Zaza trop bizarre, comme un être d’une autre planète, repoussant. À force, elle pourrait même s’en convaincre… Heureusement, elle a un univers personnel riche, un monde de nuit et d’araignée qui lui offre le refuge nécessaire. Mais jusqu’à quand ?

zaza-bizar_imageÉliza est une enfant « dys » : dyslexie, dysorthographie, discalculie… sa vie est un enfer dans ce monde normé, notamment à l’école, où inverser des syllabes et hésiter à s’exprimer de peur d’être pointée du doigt vous classe automatiquement dans la catégorie des nuls, des bons à rien, des marginaux, des incapables. Un sujet complexe dont la société, la médecine et l’Éducation nationale ont du mal à s’emparer, afin d’inclure au mieux ces enfants décalés, qui ont pourtant toute leur place auprès des autres. L’album de Nadia Nakhlé rend bien compte de ce rejet, en se plaçant à hauteur d’enfant : l’histoire nous est contée par Zaza elle-même, via un journal intime, et le lecteur ne peut que partager ses sentiments. Mais jusqu’à un certain point. Le procédé est vite répétitif, car les rêves arachnéens de Zaza et sa rencontre avec un gamin super myope ne suffisent pas à doper une narration trop collée dans son système. Il manque une certaine distance, une dramaturgie plus intense, des changements de rythme et de point de vue. D’autant que le design est froid et surtout, là aussi, trop répétitif. Et que la partie texte, si importante dans cet album, est produit dans un lettrage bien trop sage et lisse, peu en accord avec les tourments intérieurs de Zaza.

Si on est touché par les premières pages de ce cri de douleur, on lâche peu à peu face à une narration trop plate, et on est surpris d’un final si facile – et hop, une orthophoniste douée, et ciao les soucis. Se glisser dans la peau d’un enfant pour raconter son histoire est une bonne idée, mais extrêmement délicate à mettre en oeuvre. La preuve avec cet album, qui ne répond pas totalement aux attentes.

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