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100 Bullets – Brother Lono

4 juillet 2014 |
SERIE
100 Bullets
ALBUM
Brother Lono
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
17.50 €
DATE DE SORTIE
04/07/2014
EAN
2365773982
Achat :

Rescapé de la grande tuerie, Lono, ex-Minuteman repenti, a désormais trouvé refuge dans un monastère au Mexique. Là-bas, aux côtés du Père Manny Perez, il veille sur des orphelins et tente de redonner un sens à leur vie. Oui mais voilà, pas loin de là, un avide cartel de la drogue en a décidé autrement. Des cadavres, des jeunes désœuvrés, une police aux aguets, tout incite Lono à sortir de sa retraite anticipée. Un coup du sort peut-être salvateur…

album-page-large-23696Les auteurs du thriller 100 Bullets, un classique, avaient su clôturer leur saga au bon moment en soignant leur sortie, splendide de tragédie. Mais ils n’en avaient pas tout à fait fini puisque sort l’épilogue, le vrai, intitulé Brother Lono (tome 16), publié il y a 5 ans outre-Atlantique. Le volet de trop ou pas ? Peu importe, car les fans de la série y trouveront tout ce qui en a fait le charme. Certes, le fil narratif est classique : luttes d’influence, trafics de drogue, meurtres sordides…Mais là n’est pas l’essentiel. Car l’intérêt réside plutôt dans les ambiances, sombres, violentes ou sulfureuses, la duplicité des mots ménagée par une voix-off bien tenue, les tourments de personnages paumés ou condamnés, traqués par le destin. En premier lieu le brave Lono, belle brute au charisme destructeur en quête de rachat (?), éternel gardien d’une morale très personnelle. Et des personnages secondaires forts, des morts en sursis, flics dépassés ou mafieux de seconde zone. Brian Azzarello confirme son talent à composer des personnages fouillés, désespérés ou revanchards. Enfer pour les uns, purgatoire pour les autres, l’univers de cet épilogue porté par une tension crescendo révèle encore une fois une maîtrise sans faille. On appréciera en filigrane les réflexions existentielles sur la rédemption, la foi, la liberté, la morale. Au dessin enfin, le trait plus rond de Risso ne flanche jamais : encrages diaboliques, clair-obscur de toute beauté, gueules à peine caricaturées. Un régal ! Au final, une belle planche de salut qui, en refusant l’intrigue simpliste au profit du questionnement, reste fidèle à l’esprit de la série. Une sortie qui assoit encore un peu plus le caractère culte de cette série indispensable.

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