Une des plus belles expositions du 42e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême est sans conteste celle consacrée aux Monde magique des Moomins de Tove Jansson. Pour célébrer les 70 ans de l’univers imaginée par la Finlandaise, le Musée de la bande dessinée a créé un petit monde enchanteur, grâce à des reproductions géantes d’illustrations en couleurs, plongeant immédiatement le visiteur dans une atmosphère douce et espiègle, si caractéristique de la série.

Strips publiés dans la presse londonienne, illustration pour des livres de contes, travaux divers (et hors Moomin) de Tove Jansson (notamment des dessins pour Bilbo le Hobbit), dessins et peintures pour de nombreux produits dérivés créés par Tove Jansson et son frère Lars, repreneur de la BD, jusqu’au storyboard du prochain film d’animation de Xavier Picard, Les Moomins sur la Riviera… Le contenu est foisonnant et dévoile un monde magique qui a tardé à être reconnu en France, alors que l’Europe du Nord et de l’Est, et même le Japon, en ont très tôt été friands.

Véritablement tous publics, les Moomins, trolls blancs évoquant plutôt des hippopotames en peluche, évoluent dans un univers immédiatement accessible aux enfants, mais séduisent aussi les adultes par leur regard sur le monde, pas si naïf. Voilà pourquoi, en plus d’être ultra mignon (difficile de se retenir à la boutique pour ne pas repartir avec son mug, sa peluche ou son badge…), les Moomin travers les années sans presque prendre une ride, car ils touchent à une certaine universalité, celle qui fait les bonnes histoires que petits et grands adorent se raconter, pour rire, frémir et grandir, ensemble.

Et quelle chance : l’expo dure jusqu’à l’été !

Photos © BoDoï