Par Brendan Leach. Çà et là, 17 €, le 24 octobre 2011.

New York, au début du XXe siècle, comme vous ne l’avez jamais vu. On le sait, cette ville est une jungle, peuplée de prédateurs plus ou moins dangereux, et dans laquelle il est difficile de se faire une place. Mais dans cette histoire, la Grosse Pomme est hantée par une espèce qu’on pensait disparue, des volatiles préhistoriques impressionnants : les ptérodactyles.

Ce qui frappe d’abord avec ce one-shot signé d’un jeune auteur américain, c’est sa beauté plastique. Les éditions Çà et là proposent un très bel album grand format, pour un récit initialement publié sur du papier journal par son auteur. Sous une envoûtante couverture bleu nuit, on découvre d’ailleurs d’intrigantes pages de garde reprenant l’esthétique des journaux du début du siècle dernier, qui plantent le décor de cette histoire incongrue. Ensuite, on suit les mésaventures d’un jeune homme maladroit et écrasé par l’aura de son grand frère, célèbre chasseur de bestioles volantes, en passe d’éradiquer la menace ptérodactyle de la métropole.

Avec un trait lâché et expressif, évoquant l’illustration jeunesse et s’appuyant sur ses erreurs pour créer de la vie, Brendan Leach bâtit un petit univers singulier et attachant. Mais voilà, si cet ensemble constitue une belle amorce, l’histoire se clôt trop rapidement et brutalement pour contenter un lecteur qui commençait tout juste à s’émerveiller. Un album frustrant donc, mais vraiment intéressant car il nous offre une rencontre avec un auteur talentueux à suivre de près.

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