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3 Comments

"Bourgeon", un beau livre de Christian Lejalé

24 février 2010 |

Après 20 ans de silence, il vient de boucler sa saga Les Passagers du vent. François Bourgeon est aujourd’hui l’objet d’un livre hommage conçu par l’auteur, réalisateur et producteur Christian Dejalé.

bourgeon_1bourgeon_2Sobrement intitulé Bourgeon, ce grand et gros ouvrage (324 pages) fait une incursion dans l’atelier du maître. Son auteur connaît François Bourgeon depuis 1983, et a même entrepris avec lui par le passé l’écriture d’un scénario de long-métrage (Docker, dont le story-board figure à la fin), entre temps remisé dans un tiroir. « Ce livre, résultat d’un quart de siècle de rencontres, et d’échanges innombrables, n’a pas de vocation pédagogique, explique-t-il en introduction. Ma vision du travail de Bourgeon et l’éclairage que j’en donne n’ont pour but que d’aider à mieux comprendre, et à mieux apprécier, l’oeuvre d’un auteur qui dessine comme on écrit des romans et avec qui, de ce fait, je me sens en fraternité. »

Articulé en différentes parties, l’ouvrage évoque l’auteur et ses héroïnes, selon différentes thématiques (« L’Acrobate », « Isa », « Mariotte », « Cyann », « Zabo » et « Docker »). Sous forme de questions-réponses richement illustrées – par des dessins ou photos -, François Bourgeon raconte son histoire et fait visiter les coulisses de son imagination. L’ancien collaborateur du journal Lisette, destiné aux petites filles, détaille ainsi la création d’Isa, l’héroïne des Passagers du vent: « J’avais pris l’habitude de dessiner des héroïnes, et cela me plaisait, parce que l’univers féminin m’éloignait de ce que j’étais, me permettait d’aller vers l’autre, le différent, plutôt que de m’abîmer dans la contemplation de mon propre reflet. » De façon soignée, Bourgeon trace le portrait d’un ancien maître-verrier devenu auteur de bandes dessinées, qui ne souhaite qu’une chose: « Accrocher l’attention des gens pendant le plus longtemps possible, pour les faire rêver. »

bourgeon_3

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Bourgeon
Par Christian Lejalé.
Editions Imagine & Co, 49€, le 15 février 2010.

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Commentaires

  1. pascal

    « Me permettait d’aller vers l’autre, le différent,plutôt que de m’abîmer dans la contemplation de mon propre reflet ».
    On voit en François Bourgeon un auteur classique c’est à dire de la » préhistoire » de la bd ;l’histoire étant la période actuelle, la seule valable pour certain ce qui peut se comprendre puisque pour eux la bd n »est fréquentable -et fréquentée- que depuis peu.
    Ce qui est dommage ,c’est que ces gens tiennent les médias.
    Auteur classique de la préhistoire de la bd donc,qui avec cette seule phrase citée plus haut,synthétise tout ce qui fait la différence entre lui et les auteurs d’aujourd’hui portés au pinacle de la critique et des prix. A méditer.
    C’est le même état d’esprit de repliement et d’amour de soit , de conservation de son pré carré, qui anime les acteurs du festival d’Angoulême.Un festival gangréné par ses barons auto centrés et indifférents au comment on pense ailleurs:une petite mafia aux manoeuvres toujours prévisibles .
    Comment ils procèdent alors? On ne récompense que celui qui pense comme nous et dans lequel on se reconnait, tant il est vrai qu’ on connait si mal ce qu’on n’aime pas.Du coup il convient de prendre comme un honneur le fait de ne pas y avoir de prix.
    Alors chapeau bas monsieur Bourgeon.

  2. pascal

    « Me permettait d’aller vers l’autre, le différent,plutôt que de m’abîmer dans la contemplation de mon propre reflet ».
    On voit en François Bourgeon un auteur classique c’est à dire de la » préhistoire » de la bd ;l’histoire étant la période actuelle, la seule valable pour certain ce qui peut se comprendre puisque pour eux la bd n »est fréquentable -et fréquentée- que depuis peu.
    Ce qui est dommage ,c’est que ces gens tiennent les médias.
    Auteur classique de la préhistoire de la bd donc,qui avec cette seule phrase citée plus haut,synthétise tout ce qui fait la différence entre lui et les auteurs d’aujourd’hui portés au pinacle de la critique et des prix. A méditer.
    C’est le même état d’esprit de repliement et d’amour de soit , de conservation de son pré carré, qui anime les acteurs du festival d’Angoulême.Un festival gangréné par ses barons auto centrés et indifférents au comment on pense ailleurs:une petite mafia aux manoeuvres toujours prévisibles .
    Comment ils procèdent alors? On ne récompense que celui qui pense comme nous et dans lequel on se reconnait, tant il est vrai qu’ on connait si mal ce qu’on n’aime pas.Du coup il convient de prendre comme un honneur le fait de ne pas y avoir de prix.
    Alors chapeau bas monsieur Bourgeon.

  3. pascal

    « Me permettait d’aller vers l’autre, le différent,plutôt que de m’abîmer dans la contemplation de mon propre reflet ».
    On voit en François Bourgeon un auteur classique c’est à dire de la » préhistoire » de la bd ;l’histoire étant la période actuelle, la seule valable pour certain ce qui peut se comprendre puisque pour eux la bd n »est fréquentable -et fréquentée- que depuis peu.
    Ce qui est dommage ,c’est que ces gens tiennent les médias.
    Auteur classique de la préhistoire de la bd donc,qui avec cette seule phrase citée plus haut,synthétise tout ce qui fait la différence entre lui et les auteurs d’aujourd’hui portés au pinacle de la critique et des prix. A méditer.
    C’est le même état d’esprit de repliement et d’amour de soit , de conservation de son pré carré, qui anime les acteurs du festival d’Angoulême.Un festival gangréné par ses barons auto centrés et indifférents au comment on pense ailleurs:une petite mafia aux manoeuvres toujours prévisibles .
    Comment ils procèdent alors? On ne récompense que celui qui pense comme nous et dans lequel on se reconnait, tant il est vrai qu’ on connait si mal ce qu’on n’aime pas.Du coup il convient de prendre comme un honneur le fait de ne pas y avoir de prix.
    Alors chapeau bas monsieur Bourgeon.

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