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La Fin du monde en trinquant

9 septembre 2019 |
SERIE
La Fin du monde en trinquant
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
25 €
DATE DE SORTIE
28/08/2019
EAN
2203161612
Achat :

Dans la Russie de 1774, un cochon astronome, veuf et amer, découvre qu’une comète est sur le point de s’écraser sur un village de Sibérie. Il tente de mobiliser les autorités pour faire évacuer la zone, mais son opiniâtreté va lui coûter cher. Car pour le punir de son outrecuidance, l’impératrice l’envoie en personne prévenir les villageois de ses régions sauvages et infestées de bandits, accompagné seulement de son assistant, un jeune et stupide chien qu’il a pris sous son aile pour plaire à son protecteur à la cour. D’autant qu’arrivés à destination, les villageois ne se révèlent pas spécialement reconnaissants. En fait, ils ne le croient même pas.

la-fin-du-monde-en-trinquant-image1 Dans La Fin du monde en trinquant, on retrouve les deux thèmes de prédilection de Jean-Paul Krassinsky (Le Crépuscule des idiots, Sale Bête, La Saga des Brumes) : le sexe – à travers des histoires d’ « amour », crues ou bêtement romantiques – et une contemplation sarcastique du triomphe de la crédulité, de la bêtise et de l’obscurantisme. En plaçant son scientifique éclairé au milieu d’une bande de soudards stupides et cruels, dans l’environnement glacé et triste du fin fond de la Sibérie, il souligne d’autant plus l’animalité des comportements humains. À la manière de son précédent ouvrage Le Crépuscule des idiots, très proche par ses thèmes, il déploie une histoire étonnante, mi-fable, mi-roman noir, cette fois dans un univers historique  assez documenté mais qui reste tout de même plus fantasque que réaliste. Ici, il s’est en effet inspiré d’un fait historique, « l’événement de la Toungouska » du 30 juin 1908, durant lequel un corps céleste a dévasté la forêt sibérienne sur une vingtaine de kilomètres. À noter que, pour une fois, cette histoire absurde finit de manière étonnement optimiste.

Le dessin de Krassinsky, anguleux et si caractéristique, gagne en personnalité avec le temps. Les couleurs en particulier, réalisées à l‘aquarelle, donnent souvent un curieux ton pastel, effacé, plutôt singulier mais très seyant.

La Fin du monde en trinquant, avec ses airs théâtraux, ses personnages d’animaux anthropomorphes et son cadre atypique, a quelque chose d’original voire d’énigmatique, qui a quoi dérouter. Malgré tout, on se laisse facilement embarquer dans ce roman graphique, équilibré et maîtrisé, qui vaut le détour.

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