Sortie un peu tardive chez HiComics de ce New World qui date de 2019  qui doit sans doute beaucoup à la réputation toujours grandissante de son dessinateur, Tradd Moore (Luther Strode, Dr Strange : Fall Sunrise). Ce récit uchronique très pop vaut en effet surtout pour la touche graphique incomparable de l’Américain, associé comme il se doit à sa partenaire Heather Moore aux couleurs.

Côté scénario, c’est plus anecdotique. Ales Kot compile paresseusement les références aux films True Romance, Le 5e Élément ou encore Running Man. Ainsi, The New World se déroule dans une réalité où les États-Unis auraient été démantelés par une vaste attaque terroriste, arrière-plan qui n’a finalement qu’un intérêt très limité. En Nouvelle-Californie, oasis de prospérité préservée au milieu d’un territoire dévasté, Stella Maris est la star d’une émission télé où des flics/gladiateurs traquent en direct des criminels. Tout déraille quand la cible qui lui est confiée est le séduisant hacker avec lequel elle a passé la nuit précédente.

On ne s’ennuie pas devant cette satire SF baroque qui vire à la cavale romantique dans le désert, grâce notamment à des séquences d’action enlevées, mais il n’y a rien ici qu’on n’ait déjà vu/lu mille fois ailleurs. New world, vieilles recettes.