Watership Down
Classique de la littérature réédité en France en 2016 aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, le bestseller Watership Down de Richard Adams a le droit à une très belle adaptation en bande dessinée. Publiée elle aussi par l’éditeur amateur de belles histoires et fabrications, il n’est donc pas étonnant de retrouver les personnages animaliers de cet ouvrage dans un écrin élégant et soigné.
Née d’une simple histoire racontée à sa fille, Watership Down décrit l’histoire de lapins qui vont devoir migrer, car leur garenne est sur le point d’être détruite. Fini leur quotidien paisible, les voilà partis à la découverte d’un nouveau monde fait de dangers permanents. Chemin faisant, les lapins construisent une société plus juste, s’opposant à la tyrannie et à la peur.
Odyssée animalière divertissante, Watership Down est aussi un récit d’exil et de survie, une histoire de dépassement de soi tout comme une critique à peine dissimulée de nos sociétés humaines. Porté par une riche mythologie, une langue inventée et une profonde réflexion sur la liberté, la survie et l’écologie, cette œuvre dépasse largement le cadre du conte animalier.
L’autre point fort de cette histoire, c’est indubitablement le dessin de Joe Sutphin. C’est la toute première fois que l’on a la chance de pouvoir admirer l’illustrateur à l’œuvre sur une bande dessinée, et il est surprenant de voir sa capacité à représenter la faune et la flore. C’est d’autant plus impressionnant quand on se rend compte qu’il est capable de rendre reconnaissable en un coup d’œil les multiples lapins dessinés au fil des quelques 350 pages !
Le titre n’a pas volé son Prix Eisner de la Meilleur adaptation en 2024, et a le mérite de fonctionner seul, mais aussi de donner diablement envie de (re)plonger dans le roman original.
Traduction : Pierre Clinquart et Hélène Charrier






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