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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | April 24, 2024















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Ô Cruelle

24 mars 2014 |
SERIE
Ô Cruelle
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
20 €
DATE DE SORTIE
15/01/2014
EAN
2330014308
Achat :

Intrigues amoureuses, femmes rêveuses ou à l’affût d’un peu de liberté, hommes indécis, petits adultères, les personnages se croisent dans le chassé-amoureux d’illusions perdues. Beaucoup d’interrogations et peu de réponses. Pas loin d’une nature familière mais étrange, l’amour, forcément cruel, se refuse à une quelconque logique… À moins que tout cela ne soit le fruit d’une imagination torturée ?

o-cruelle_imageUne fois encore, le lecteur ne met guère longtemps à entrer dans la volupté de ce récit découpé en chapitres, chacun narrant les errances fantasmées ou les rêveries des figurants, entre jalousies et questionnement existentiel. Seulement voilà, on attendait beaucoup – peut-être trop – du nouveau roman graphique de Nadja (Les Filles de Montparnasse), auteure prolifique et talentueuse, à l’œuvre iconoclaste dans le monde de la BD. Toujours très à l’aise pour camper des ambiances aux frontières de l’inconscient, l’auteure de La Forêt de l’oubli et du Cœur sanglant de la réalité déçoit un peu. À trop flirter avec la perméabilité du rêve et de la réalité, le récit choral ronronne ou sème la confusion, soulevant des thèmes intéressants, mais sans les creuser tout à fait. L’angle narratif fonctionnait parfaitement dans L’Homme de mes rêves, un peu moins ici. La faute à un propos parfois stérile et à des personnages fuyants.

Mais l’esthétique picturale à la gouache, brute, reste, elle, de toute beauté. Dessinant des corps nus envoûtants ou une nature mystérieuse, le trait et les couleurs confèrent à la BD son charme équivoque. Sans oublier deux séquences très fortes, l’introduction, qui donne le ton, et le final, bel écho magnétique. Dommage que le reste, longuet, convainque moins. Un résultat pas déplaisant, loin de là, mais on aurait aimé s’enthousiasmer davantage…

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