Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 11, 2024















Retour en haut de page

Haut de page

No Comments

Shi #1

7 mars 2017 |
SERIE
Shi
ALBUM
Au commencement était la colère... - 1
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
13.99 €
DATE DE SORTIE
20/01/2017
EAN
2505064415
Achat :

Au milieu du XIXe siècle, Londres accueille la première Exposition universelle, qui a tout de la démonstration de force de la puissance coloniale qu’est à l’époque l’Empire britannique. Dans ce palais de cristal, la bonne bourgeoisie peut y croiser des inventions extraordinaires et surtout des indigènes enlevés à leur pays. Ainsi que, par erreur, une vile populace qui s’est glissée là pour quémander une petite pièce. C’est là que Jennifer, fille de notables rêvant d’indépendance, croise la route d’une petite mendiante et surtout d’une jeune Japonaise tenant dans ses bras son bébé mort. La naissance d’une amitié puissante, qui se forgera dans la violence, contre la domination des hommes.

shi_image1Attention brûlot féministe ! On exagère un peu, mais le scénario de ce premier tome (sur quatre) troussé par Zidrou pose les bases de la quête de vengeance de trois femmes blessées dans leur chaire et leur être. Une gamine des rues, contrainte de mendier, voler, offrir son corps. Une Japonaise traitée comme une esclave, objet de musée et objet de désir. Et une féministe avant l’heure, coupable de vouloir gérer sa vie et son corps comme elle l’entend. Chez Zidrou (L’Adoption, Le Crime qui est le tien, Les Beaux Étés, Bouffon…), comme souvent, le récit prend des allures de fable, tout en empruntant des codes narratifs à différents genres : ici, BD historique, thriller glauque, voire politique fiction. L’équilibre est parfait, les dialogues efficaces et l’album se dévore avec plaisir, malgré ses séquences sordides et ses explosions de violence crue. Et avec fascination aussi, devant le talent ébouriffant de José Homs (Millénium, Secrets – L’Angélus), qui porte le dessin réaliste à des niveaux d’expressivité rares, redonnant tout son intérêt à un style trop souvent vieillot. Voilà donc une série aux allures néo-classiques qui n’est pas si classique que ça. Et ça fait du bien.

shi_image2

Publiez un commentaire